Article publié le jeudi 6 février 2025.
Le SNPDEN UNSA, syndicat des personnels de direction
alerte sur les non-remplacements à tous les étages. Un prof devant
chaque élÚve, un personnel devant chaque poste. Car le non-remplacement
concerne tous les postes de travail. Comment assurer une qualité des
apprentissages aux Ă©lĂšves quand les conditions de travail et dâexercice
sont si difficiles les missions des unes et des uns glissant sur les
autres, par manque de ressources humaines. Crises dâattractivitĂ©, postes
non pourvus, manques de postes de remplaçants : la responsabilité de
lâemployeur est grande.
Pour Bruno Bobkiewicz, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat, « cette
enquĂȘte dĂ©montre que ce sont bien les absences de longue durĂ©e qui
conduisent Ă des milliers de cours perdues, et non le remplacement de
courte durĂ©e » Ce dernier a fait lâobjet dâune grande communication
politique, conduisant Ă des dĂ©cisions ministĂ©rielles qui dĂ©truisent Ă
petit feu constant depuis un an, lâaccĂšs Ă la formation continue des
enseignant.es. Pourtant, le problĂšme est ailleurs, il est bien plus
grave quâune heure de cours en moins parce quâun ou une prof est en
formation.
Il manque au moins 1 enseignant
dans 2â3 des Ă©tablissements, au moins 1 agent territorial dans 1
établissement sur 2 et un personnel administratif dans prÚs de 1
Ă©tablissement sur 2. Jean Marc BĆuf, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de A et I UNSA,
syndicat des personnels administratifs prĂ©cise, « entre 2007 et
2022, une baisse de 27% des postes administratifs est constatée, rendant
le travail plus difficile car les tĂąches Ă accomplir ne diminuent pas.
Le systĂšme Ă©ducatif est sous-administrĂ©, câest dramatique, il ne faut
pas confondre administration et bureaucratisation. Lâadministration,
elle, est indispensable. »
Quant aux autres personnels, tout aussi
indispensables, pour qui voit la prise en charge des élÚves de maniÚre
systémique, bien accueillis, bien nourris, en bonne santé, aidés dans
leurs familles, accompagnés dans leur travail personnel, ouverts à la
culture at à la pratique sportive, ils et elles souffrent également de
manque de remplaçants. Quand un poste est non pourvu et le reste, quand
la maladie empĂȘche le travail.
La conséquence de cet état de fait,
câest un systĂšme Ă©ducatif dĂ©gradĂ© qui peine Ă conduire chaque enfant,
chaque jeune vers sa réussite. Un systÚme éducatif malveillant avec ses
propres personnels qui le tiennent Ă bout de bras, tant choisir un
mĂ©tier du service public dâĂ©ducation nâest pas un choix sans engagement.
Pour autant, la coupe est pleine ! Les personnels attendent depuis trop
longtemps des décisions politiques sur le fond de cette crise enkystée
que lâUNSA Ăducation ne cesse de mettre en lumiĂšre, chiffres Ă lâappui.