Le
SE-Unsa a alerté sur les conditions de travail des enseignants
référents de scolarité pour les élèves en situation de handicap et a
porté ses revendications lors d’une audience ministérielle. Le SE-Unsa a
notamment abordé les questions de ressources humaines, de conditions de
travail et les questions indemnitaires.
Des freins aux missions des ERSH
Les
ERSH veulent exercer leurs missions de façon sereine, or ils subissent -
comme tous leurs collègues - les problèmes actuels de l’École
inclusive : manque d’AESH, manque de places en ESMS, en secteur
sanitaire, manque de personnel, etc.
L’analyse,
l’expertise, le conseil sur les parcours de scolarité sont parasités
par les délais de réponse des MDPH, par le manque de moyens et de places
qui ne permettent pas de concrétiser l’intégralité des compensations
notifiées.
Le grand nombre de
parcours de scolarité suivis ( 237 en moyenne mais des collègues suivent
jusqu’à environ 400 parcours) implique aussi des priorisations dans les
ESS. La base de données AGESH utilisée dans certains départements
souffre de nombreux bugs et peut compliquer un peu plus la tâche des ERSH.
Tout cela peut entraîner un mal-être au travail et un turnover.
Le
SE-Unsa a demandé des ouvertures de postes et une meilleure prise en
compte des problèmes spécifiques aux ERSH dont le rôle est central.
Le ministère, conscient du rôle central des 2 067 ERSH du 1er degré et de la centaine d’ERSH du 2d
degré, nous a assuré que la mise en place des PAS n’entrainera pas de
suppression de postes d’ERSH, les missions n’étant pas du tout les
mĂŞmes.
Il
faut aller vers une homogénéité des missions des ERSH, une meilleure
institutionnalisation du réseau, rompre l’isolement et partager les
pratiques. Des parcours de carrière doivent être construits (Cappei,
VAE-Cappei).
En
ce qui concerne le problème de la base de données, le ministère étudie
un accès ERSH-LPI (livret de parcours inclusif) qui se substituerait Ă
AGESH.
Des conditions matérielles de travail parfois dégradées
Les
conditions matérielles de travail (frais de déplacements, matériel
informatique, téléphonie, connexion internet etc.) sont très inégales
suivant les départements. Selon les territoires, les ERSH sont parfois
remboursés avec beaucoup de retard ou les enveloppes sont
insuffisantes.
À la demande du SE-Unsa, le ministère va traiter ces questions avec les départements et les MDPH.
Une formation initiale et continue à améliorer
Le
SE-Unsa a demandé une réelle formation initiale et une augmentation des
départs en formation continue ainsi que la mise en place d’un vademecum
ou livret d’accueil actualisé chaque rentrée.
En réponse, le ministère s’engage à mettre en place un groupe de travail sur cette question.
Les indemnités : une grande disparité
Les
IMP sont versées parfois bien après la rentrée et dans certains
départements les indemnités REP et REP+ ne sont pas versées. Les ERSH y
ont pourtant droit selon le dĂ©cret n° 2015-1087 (au prorata de leur
temps d’exercice au sein des écoles ou établissements y ouvrant droit).
Le
SE-Unsa ayant rappelé que ces indemnités devaient être versées, et en
temps et en heure, le ministère va envoyer un courrier aux recteurs pour rappeler les règles de versement.