Article publié le jeudi 5 septembre 2024.
En
élémentaire, les livrets de passation des évaluations concernent tous
les niveaux pour cette rentrée. L’impréparation ministérielle oblige,
dans de nombreux territoires, les directeurs et directrices ou les CPC Ă
jouer les livreurs, le SE-Unsa dit non !
Cette
année, tous les élèves du CP au CM2 sont concernés par la passation de
ces évaluations qui s’étaleront sur deux semaines, du 9 au 20 septembre.
Ce protocole mis en place sous l’ère Blanquer sans réelle
concertation avec le terrain mériterait d’être largement repensé tant
ses priorités sont éloignées de l’intérêt des élèves.
Si
évaluer les élèves a toujours été essentiel pour le SE-Unsa, seules des
évaluations adaptées aux besoins diagnostiques des enseignants et à une
fréquence raisonnable peuvent représenter un outil au service de la
réussite des élèves.
Par
ailleurs, la lourdeur logistique d’organiser de telles évaluations pour
toute une école en deux semaines est un facteur de désorganisation
important de l’enseignement et des apprentissages. Elle dĂ©montre, Ă
nouveau, la déconsidération institutionnelle de la réalité des écoles et
des équipes.
Il est demandé aux personnels du 1er degré
d’aller chercher les livrets ici ou là pour les ramener dans les
écoles, et donc d’utiliser leur véhicule personnel et d’outrepasser
leurs missions. Le SE-Unsa demande donc Ă ces personnels de ne « jouer »
ni les facteurs, ni les livreurs.
L’avis du SE-Unsa
Pour
le SE-Unsa, les équipes ne doivent utiliser ces évaluations que sur la
base du volontariat, de façon partielle ou non et lorsqu’elles
parviennent à en tirer un intérêt pour leurs élèves.
Par ailleurs, le SE-Unsa demande Ă la ministre une compensation de 6h
d’APC pour tous les collègues faisant passer les évaluations
nationales.
> La pétition intersyndicale contre ces évaluations peut toujours
ĂŞtre
signée : https://lapetition.fr/arret-evaluations-obligatoires-imposees?fbclid=IwAR34i96wRHY1AEJUnS-322WoRaVp8On6S-X39PMvoyRfYVrn3VyyKtt-iQ4