Pour la première fois depuis longtemps, on peut mettre un plus devant le chiffre des évolutions de postes dans notre académie. Ce sont 439 postes supplémentaires dans les écoles primaires et 400 dans les collèges et les lycées. C’est la fin d’une hémorragie programmée, mais le malade est toujours bien fragile. On ne pourra mesurer pleinement l’efficacité de cette politique que si ces créations de poste continuent et s’amplifient dans l’avenir. Le retour à une formation enseignante plus cohérente avec un concours en fin de master 1 et une deuxième année qui laissera le temps aux stagiaires de renforcer leurs compétences pédagogiques sont des avancées importantes.

Qui bénéficiera des créations de postes ?

Les orientations nationales sont de privilégier les écoles primaires et les collèges. Pour le SE Unsa, c’est un choix logique car ce sont les premières années qui sont essentielles et en comparaison avec les autres états de l’OCDE la France sous-investie dans l’école primaire depuis trop d’années. Une liste de 56 collèges (voir pièce jointe) avec les écoles attenantes recevront des emplois supplémentaires (voir liste des collèges). La liste de ces établissements a été établie il y a deux ans en fonction de critères sociaux. Ils recevront au total 229 emplois supplémentaires.

Le SE Unsa, sans remettre en cause le principe d’une concentration des moyens sur les établissements les plus en difficulté, a pointé le fait que ce principe manquait de souplesse. Nous avons dénoncé le fait que 6 établissements ECLAIR ne fassent pas partie du dispositif, la multiplication des sigles et des « labels » qui ne se recoupent pas devient difficilement lisible. Certaines écoles très en difficulté ne relèvent pas des collèges de la liste, et de même pour certains collèges. Même si le rectorat ne reviendra pas sur la liste des 56 établissements, le principe d’une certaine souplesse permettra d’affecter des moyens en dehors de ces établissements, avec une décision au niveau des départements, affaire à suivre donc. Les représentants du SE Unsa dans les départements seront attentifs et défendrons une approche la plus fine possible dans l’attribution des nouveaux moyens.  

Les lycées recevront 81 emplois supplémentaires pour accompagner la hausse démographique soit 0.51 %. Hélas cela veut dire qu’il n’y aura pas vraiment de moyens supplémentaires dans les lycées, qui ont été aussi ceux qui ont subi le moins de baisse d’emplois les années précédentes, à l’énorme exception près des lycées professionnels évidemment, dont le SE Unsa a toujours dénoncé la réforme. Le remplacement bénéficiera de 90 emplois, on respire un peu…

Au final, c’est un premier pas encourageant, mais il reste beaucoup de choses à définir et à préciser avec bien sûr une nécessaire revalorisation salariale. Le SE Unsa restera en pointe sur tous ces sujets, et continuera d’accompagner collègues et établissements en difficulté.