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SE-UNSA TOULOUSE


 Par SE-UNSA TOULOUSE

Groupe de Travail sur les affectations des stagiaires et des TZR 2014 : la déclaration sans concession du SE-UNSA et le compte-rendu de ce GT

 

Vous trouverez en bas de page le compte-rendu complet du SE-UNSA de Toulouse concernant le Groupe de Travail sur la rentrée des TZR et des stagiaires.

En ouverture, le SE-UNSA s'est adressé au Rectorat en ces termes:

M. le Directeur des Ressources Humaines,

Encore une fois, nous sommes ici réunis en aval et non en amont des affectations de ces deux catégories de personnels que sont les TZR et les stagiaires. Malgré les demandes répétées et unanimes, le Rectorat de Toulouse persiste à dédaigner le regard des élus du personnel enseignant sur ces opérations d'affectations. Nous regrettons vivement ce statu-quo qui souligne que rien ne change sur la considération apportée au dialogue social. Le 17 septembre dernier, vous aviez indiqué que Mme la Rectrice devait « réfléchir ». Un an plus tard, nous n'avons malheureusement pas eu connaissance des conclusions de cette réflexion.

Pourquoi ces catégories de personnels ont-elles un traitement différencié des autres en étant affectées sans le concours des organisations syndicales ? Pour le SE-UNSA rien ne le justifie. Nous vous demandons de nouveau de bien vouloir réunir les instances paritaires qui permettent une gestion claire et concertée des personnels.

 

Sur les stagiaires :

Le logiciel lilmac a connu de nombreux ratés pendant la phase d'affectations. Pour la majorité, le 1er contact avec la performance logistique de l'administration (qu’elle soit Ministérielle ou Rectorale) ne restera pas impérissable. En contactant la plateforme d'aide mise en place, vos services conseillaient au choix d'écrire à votre référent mouvement, d'écrire à la DPE4, de retenter sa chance plus tard ou de ne rien faire car il était trop tard et qu'ainsi seule la résidence privée serait prise en compte pour la future affectation. Au final, certaines demandes envoyées par voie électronique n'ont pas été prises en compte par l'incapacité des services à toutes les recenser.

De tels errements ne sont pas acceptables. Cette année, les incompréhensions recensées sur les affectations des stagiaires sont bien plus importantes que les années passées. Si nous pouvons entendre les difficiles conditions de travail pour les gestionnaires, force est de constater que le travail rendu n'est pas satisfaisant.

M. le DRH, laissez-vous persuader qu'une concertation avec les organisations syndicales serait un gain de temps, d'énergie, d'efficacité et donc de confiance des personnels envers leur administration. Votre refus d'organiser un GT cristallise, lui, la défiance de ces jeunes enseignants qui ont déjà éprouvé l’extrême difficulté à se faire entendre.

Enfin, vous pourrez dire à Mme la Chancelière des Universités qu'il serait temps de mettre de l'ordre à l'ESPE. L'Etat ne peut pas laisser ses propres règles être bafouées. Le BO n°25 du 19 juin 2014 définissant le contenu des formations est très clair : on ne peut pas demander à un futur enseignant de posséder 2 Masters ! Que les stagiaires qui n'ont pas le Master MEEF (métiers de l'enseignement) bénéficient de cette formation ne pose aucun problème. Faire fi de leur parcours préalable n'est pas acceptable, ce n'est pas ce que le BO acte.

Pour les TZR :

Les chiffres sont à notre sens accablants. Nous avons fait les comptes. A la mi-septembre, il ne reste que 17% du vivier de TZR chez les certifiés et agrégés, 22% pour les PLP et les enseignants d'EPS, 10% chez les CPE. On peut s'inquiéter des remplacements à venir...

Les conditions de travail ne sont pas enviables non plus et les disparités persistent. Par exemple, il y a 2 fois plus de TZR d'EPS sur 2 établissements (38%) que de PLP (17%). Par contre, 13% des TZR certifiés ou agrégés sont affectés sur 3 ou 4 établissements : c'est le plus fort taux recensé !

Au plan pédagogique, plus de 30 TZR de Lettres modernes enseignent du latin sans l'avoir forcément demandé et, de surcroît, sans formation préalable. Une trentaine de TZR certifiés en langues vivantes est affectée en lycée professionnel : cela ne ressemble plus à une exception. L'accord des intéressés n'étant pas systématiquement recherché, on ne peut même pas affirmer que le critère géographique est privilégié dans ces affectations.

Les remplaçants en Physique-Chimie sont largement mis à contribution pour pallier la crise de recrutement en mathématiques. Avec ce qui se passe à l'ESPE (décrit précédemment) les étudiants dans les matières scientifiques sont loin d'être rassurés et les collègues de Physique-Chimie n'ont pas vocation à pallier à ces errances présentes et passées.

Enfin pour la voie technologique, on peut voir grâce aux documents fournis que l'on peut tordre une vingtaine de TZR en SII vers n'importe quelle option, un remplacement en chassera un autre...

Sur les affectations dans les établissements, là aussi nous faisons un constat d'échec sur la transparence et la justification d'un bon nombre d'affectations. Les services de la DPE se rendent volontairement injoignables afin de pouvoir, d'après vous, procéder aux affectations. Les réponses aux questions que les enseignants et leurs représentants se posent ne reçoivent donc qu'une réponse tardive, quand il y a une réponse. Par conséquent, ce qui pourrait passer pour du surmenage professionnel passe pour du dédain.

M. le DRH, nous gagnerions du temps, de l'énergie, de l'efficacité et de la confiance si un GT était organisé pour ces collègues TZR. Nous pensons qu'ils le méritent, votre nouveau refus nous fait penser que ce n'est pas votre avis.