Retour à l'article normal

SE-UNSA TOULOUSE


 Par SE-UNSA TOULOUSE

Quoiqu’en dise le Premier ministre, les groupes de niveaux n’existent pas !

 

Les textes organisant en groupes les enseignements de mathématiques et de français au collège sont parus. La notion de groupes de niveau n’y figure plus du tout. Le Premier ministre peut continuer à dire partout qu’il y aura des groupes de niveaux, pour l’UNSA Éducation seuls les textes réglementaires font foi. C’est une victoire syndicale à laquelle l’UNSA Éducation a particulièrement contribué en dénonçant le tri social des élèves et la dégradation des conditions de travail pour les personnels que cette mesure pourrait entraîner.

En revanche, il est évident que le gouvernement ne revient pas sur la logique globale du choc des savoirs et les différents textes parus le montrent bien.

Concernant l’organisation des enseignements, nous regrettons la trop faible marge dérogatoire à l’organisation en classe entière plutôt qu’en groupes laissée par le texte (10 semaines seulement). Nous dénonçons aussi le manque criant de de moyens pour mettre en place une organisation en groupes permettant de faire mieux progresser les élèves.

Nous n’avons eu de cesse de le dire et malgré les annonces gouvernementales, les moyens dans les collèges pour mettre en place ce dispositif sont insuffisants. A moins de prendre sur les « marges » des établissements, une enveloppe aujourd’hui utilisée pour des choix effectués au sein de l’autonomie des établissements, pour dédoubler d’autres enseignements ou pour ouvrir des options.

L’augmentation des contraintes, avec notamment l’alignement des groupes dans la constitution des emplois du temps, pourrait avoir des conséquences négatives sur les conditions de travail et sur les établissements. Il faudra une vigilance très importante sur la réalité de ce qui sera fait dans les établissements pour éviter les "usines à gaz".

L’UNSA Éducation et ses syndicats appelleront au respect des textes réglementaires et agiront dans ce cadre, pour une organisation qui cherche à faire progresser chaque élève, dans l’alternance possible de classes entières et de groupes homogènes ou hétérogènes.

Nous continuons à dénoncer par ailleurs la logique générale du « choc des savoirs » et notamment les mesures sur le brevet comme examen d’entrée au lycée, sur le redoublement, sur la labellisation des manuels, qui relèvent d’une vision passéiste et constituent un renoncement à l’ambition de démocratisation du système éducatif.