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SE-UNSA TOULOUSE


 Par SE-UNSA TOULOUSE

Les CPGE dans l’académie de Toulouse

 

Un groupe de travail s'est réuni au Rectorat de Toulouse pour faire un point sur les CPGE de notre académie. Le recteur, pris par une audience toute la journée, était représenté par son Secrétaire Général. L’IG, qui nomme elle-même les enseignants sur ces postes, regarde traditionnellement de près cette question car la filière est reconnue comme prestigieuse. Le SE Unsa a pris toute sa place lors de cette réunion.

 

D’une manière générale, les CPGE littéraires continuent de progresser en effectifs. La question des ECG se pose toujours suite à la réforme du lycée, même si dans les lycées de centre-ville ces classes remplissent un peu plus.

 

Les établissements n’ont pas la main pour remplacer les étudiants qui décident de ne pas venir (fin août – début septembre) et du coup, certaines CPGE laissent des places non occupées. Des étudiants internationaux peuvent néanmoins arriver. Il faut noter que sur Paris comme ailleurs en France la concurrence est très rude avec les Bachelor et la poursuite d’étude à l’étranger.

 

Malgré l’existence de conventions, l’inscription à l’université après une CPGE est de moins en moins systématique. Des élèves sont refusés en L2 ou L3 après une classe prépa littéraire. Au vu des résultats chiffrés au Master, certains élèves ne sont tout simplement pas admis. Les Proviseurs doivent donc parfois intervenir pour rappeler aux Présidents d’universités les conventions sur la sécurisation des parcours. Des étudiants choisissent également de ne pas rejoindre l’université mais de partir dans l’enseignement privé.

 

Dans l’académie de Toulouse, 1823 places dans le public et 22 places dans le privé. 35 classes sur 45 sont en Haute-Garonne, 28 CPGE sont scientifiques, 11 économiques et 7 sont littéraires.
Il n’y a pas de CPGE en Ariège ou dans le Gers. 1 CPES au lycée Bellevue de Toulouse s’adresse aux bacheliers généraux.

 

Les demandes augmentent de 5%  et les filles sont plus nombreuses à candidater (+ 7 %). Mais elles sont moins nombreuses et acceptent moins les propositions (21% des filles ont accepté, contre 27% des garçons).

 

Des élèves qui n’obtiennent pas d’internat hésitent à accepter la place proposée. Le secteur privé reste attractif et de plus, certains élèves se tournent aussi, au final, vers des écoles privées hors Parcoursup.

 

Le taux de remplissage est de 94% alors qu’on était à 98% en 2020 : le fléchissement est quand même notable. En termes d’attractivité, ENS Rennes D1 et MPSI restent en tête avec 1 place pour 28 demandes environ, suivis de MP2I et BCPST même si cette dernière est en légère baisse. ECG – maths approfondies + ESH reste également prisée.

 

Quelques CPGE sont tout de même en difficulté.

 

ECG de T. Gauthier à Tarbes va un peu mieux néanmoins (passage de 10 à 19 élèves). Cet établissement ne peut pas proposer d’internat pour l’instant et c’est un obstacle. Cela devrait pouvoir être réglé l’an prochain

 

PTSI à Tarbes : 21 / 30, cette situation interpelle aussi.

 

ECG à C. Marot à Cahors : le nombre d’élèves reste malheureusement confidentiel avec 11 élèves dont 1 seul issu du Lot.

En 2e année, 82,5% de taux de remplissage (- 3% en 2 ans) : la trajectoire est la même qu’en 1ère année.

 

Certains élèves utilisent la 1ère année comme tremplin vers des concours (IEP ou Insa par exemple) ce qui explique le différentiel sur la 2e année, qui est plus fort sur les CPGE littéraires.

 

Il y a de moins en moins de redoublants pour la seconde année. Pour la première année, certains élèves éventuellement concernés préfèrent intégrer une L2 en cours de parcours.

 

Les néo bacheliers dans l’académie de Toulouse : 54% des candidatures sont des filles (+ 4 %), 96% des candidats demandent une CPGE de l’académie et 85 % de ceux-ci acceptent une proposition. On peut noter une auto-censure géographique pour des élèves qui privilégient la proximité au véritable choix de la filière choisie.

 

25 % du vivier sont des élèves boursiers, et 82% des boursiers ont reçu une proposition. Les filles boursières acceptent moins les propositions cependant, ce qui pourrait relever d’un manque d’ambition.
Les bacheliers technologiques représentent environ 25 % des boursiers.

 

Le SE Unsa pose la question de la promotion de certaines filières dès l’année de 1ère au lycée dans le cadre du bac – 3 / bac + 3. Des visites sous forme de stages d’observation pourraient être mises en place afin de rassurer certains élèves hésitants à formuler les vœux CPGE sur Parcoursup. C’est pour cela qu’il faudrait repérer ces élèves en amont de la Tle pour permettre une réflexion plus approfondie. Le Rectorat nous répond qu’il travaille à cette visibilité avec le Ministère, notamment avec le dispositif des Cordées de la réussite et à travers « un accueil en immersion ».
Pour notre part, nous souhaitons que l’institution s’engage plus dans ce repérage des candidats potentiels car à ce jour, ce sont quasiment uniquement les enseignants qui effectuent ce travail. Le monde du supérieur doit venir à l’intérieur du lycée afin de promouvoir les différentes filières en CPGE, notamment celles qui peinent le plus à recruter.

 

De plus le dispositif « Cordées de la réussite », même s’il a le mérite d’exister, concerne assez peu d’élèves : la première cohorte a compté 20 élèves au niveau national.

 

Le SE Unsa demande également la possibilité de généraliser la venue d’enseignants de CPGE dans tous les lycées de l’académie afin de placer le plus tôt possible la possibilité de cette orientation auprès des futurs bacheliers.

 

Selon l’administration, les fiches Parcoursup font désormais apparaître clairement les critères de sélection ce qui doit aussi aider les élèves à se projeter.

 

En BCPST les offres à l’étranger sont très attractives pour les étudiants (en Roumanie, en Espagne ou au Portugal) dont certaines sont dispensées en français. A noter : il n’y a pas de concurrence du privé en France sur cette filière.

 

Dans l’optique de 2025, la demande d’ouverture d’une CPES au lycée des Arènes demande une expertise complémentaire. Le Recteur va étudier cette demande, en regard de celle qui existe déjà à Bellevue – Toulouse même si les enseignements dispensés seront différents.

 

Le Rectorat souhaite supprimer la CPGE à Cahors en 2025 car malgré les efforts entrepris par tous les acteurs, les effectifs restent très faibles depuis de trop nombreuses années. Cette classe prépa est soumise à une concurrence des ECG du privé, plus attractives. Dans le même temps, une réflexion sur une formation répondant aux besoins du territoire prenant en compte la coloration de l’établissement (santé - social) sera entreprise.

 

La mise en place de la CPGE sur le volet numérique par transfert de MPSI à Fermat trouve son public. Cette CPGE va donc perdurer, mais la capacité d’accueil sur MPSI à Fermat devrait également augmenter de 48 places car les besoins sont là. Notre académie propose 2 fois moins de places en MPSI que celles de Rennes ou Lyon. Ce déficit interpelle au vu de la tradition scientifique de notre académie. La décision devra néanmoins être validée par le Ministère et l’Inspection Générale.

 

L’UNSA Education demande au Rectorat d’envisager des hausses de capacités d’accueil à Rodez (lycée Foch) et à Castres (lycée Borde Basse) qui sont toutes les deux bloquées à 24 et où il y a aussi des MPSI. Le SG du Rectorat souhaite rester attentif au niveau d’intégration dans les écoles d’ingénieurs avant de prendre des décisions.

 

En parallèle, en 4 ans, l’académie de Toulouse a perdu 17% d’étudiants en BTS : la réflexion doit être engagée sur tous les aspects du postbac.