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SE-UNSA TOULOUSE


 Par SE-UNSA TOULOUSE

Avancer la rentrée au 20 août ? Ben voyons...

 

Les longs propos tenus dernièrement par E. Macron sur l’école choquent en premier lieu par leur temporalité. A 5 jours de la première conférence de presse du nouveau ministre de l’Education, le moment choisi pour parler d’école et faire des annonces, ne laisse que peu de doute sur une volonté d’être « l’homme de l’Ecole » ou plutôt l’homme de la situation. Il s’approprie quasi exclusivement la politique éducative, ignorant ainsi la constitution et violentant l’institution française. C’est une dérive dans l’exercice du pouvoir.

 

Une dérive constitutionnelle dans l’exercice du pouvoir
 

A l’heure où l’école, ses personnels et ses élèves ont besoin d’un pilote fort, reconnu et légitimé par la présidence, Gabriel Attal a été réduit en une soirée à un exécutant d’une politique éducative d’un autre qui sait mieux et dit mieux.

 

Un message politique clairement envoyé à la droite conservatrice
 

Les personnels, eux, sont indirectement décrits comme les responsables de l’échec de l’école en France parce qu’ayant appliqué, crédité durant longtemps un « pédagogisme » au lieu d’avoir su conserver la réussite d’une pédagogie faite de transmission des fondamentaux.

Le ton démagogue, voire populiste, choisi par E. Macron pour s’exprimer sur l’école, un sujet qu’il sait toucher toute la société, un lieu de construction de l’avenir d’un peuple, n’a évidemment rien d’anodin. Il s’adresse très largement là à une droite très conservatrice.
 

Sa vision de l’intégration où certains français le sont pleinement et d’autres seraient en devenir est un péril pour la démocratie et un aller direct pour l’extrême droite au pouvoir.
 

S’il détient une bonne recette et une seule, c’est celle de mener tout droit son pays vers un fort sentiment de rejet pour les uns et un renforcement de la quête d’un monde à plusieurs vitesses pour les autres.
 

Stigmatiser pour diviser, classer pour déterminer, leurrer pour convaincre, sont autant de méthodes bafouant l’égalité des droits et générant des conflits de « classes » dangereuses pour la démocratie.

 

C'est, en l'espèce, ce que le SE Unsa a réaffirmé à France Info par la voix de sa Secrétaire Générale Elisabeth Allain-Moreno.