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SE-UNSA TOULOUSE


 Par SE-UNSA TOULOUSE

CPGE dans l’académie de Toulouse : le SE Unsa interroge le Rectorat sur la mixité sociale

 

Un groupe de travail s'est réuni au Rectorat de Toulouse pour faire un point sur les CPGE de notre académie. Le recteur, pris par une audience toute la journée, était représenté par son Secrétaire Général. L’IG, qui nomme elle-même les enseignants sur ces postes, regarde traditionnellement de près cette question car la filière est reconnue comme prestigieuse. Le SE Unsa a pris toute sa place lors de cette réunion.

 

Bilan de la rentrée

Il est indiqué en préambule que le devenir de la filière ECG interroge de plus en plus les chefs d’établissements.

Aucune évolution cette année pour la première année de classe préparatoire : 1806 places dans le public, 282 dans le privé.
Sur 46 classes, 35 sont en Haute-Garonne. Il n’y a pas de CPGE en Ariège ni dans le Gers.

Le volet scientifique compte le plus d’élèves, puis vient le volet économique et en enfin le littéraire où la demande est moins forte (bien qu’en augmentation tout de même).

Généralement on observe une baisse des demandes mais aussi une baisse des propositions : le taux de remplissage baisse un peu (95% au lieu de 98% il y a 2 ans).
14% de néo bacheliers sont boursiers.

La CPGE ECG de Cahors (C. Marot) continue d’attirer l’attention (5 élèves l’an dernier et 8 cette année). Elle est en grand danger...

PTSI à Bourdelle : 28 élèves pour 48 places. PTSI à Tarbes : 20 places occupées sur 30.

TSI au lycée PP Riquet de St Orens (31) : seulement 16 élèves pour 35 places ce qui est très décevant en regard du potentiel sur l’agglomération toulousaine. La même filière est également en manque d'attractivité à Rascol (Albi, 81).

Dans le privé, les CPGE économiques à Saliège éprouvent des difficultés à remplir.

Sur les 2e année : 1723 places, 330 dans le privé. Taux de remplissage : 84%.

 

Constats divers

Certains élèves de MPSI optent pour une PSI* en 2e année pour des raisons de contenus d’enseignements, mais aussi pour des questions de prestige.

L’ENS Rennes D1 n’est présente que sur 4 établissements en France, dont le lycée Ozenne : l’attractivité est maximale.
MPSI – MP2I et BCPST bénéficie aussi d’un taux d’attractivité important. Le rang du dernier admis permet – entre autres critères – d’évaluer cette attractivité.

Les candidats qui ont demandé une CPGE représentent 12,2 % des demandeurs.

Les demandes baissent de 4%, les propositions augmentent de 2,5% et les acceptations diminuent de 2,7%. On constate également une baisse de la demande des propositions et de l’acceptation pour les femmes. Néanmoins l’académie de Toulouse reste très largement au-dessus de la moyenne nationale sur ce sujet et cela se retrouve dans écoles d’ingénieurs.

 

La filière ECG recrutait beaucoup sur l’ancienne série S, mais maintenant les recrutements sont beaucoup plus flous (plutôt maths – SES) et bien moins fournis… Les quelques établissements qui proposent cette filière sont en difficulté. Le recrutement est moins qualitatif également (moins de mentions au bac sont affectés).

Légère augmentation des demandes, propositions et acceptations de néo bacheliers (il y a très peu de réorientations). 8,9 % des candidats boursiers candidatent sur des CPGE. Environ 50% de ce public accepte la proposition : c’est le même taux que pour le reste du public.

Les chefs d’établissements présents réaffirment que les élèves ne sont pas retenus en fonction de leur origine géographique : toutes les candidatures sont étudiées et les profils sont examinés sans discrimination. La question de l’hébergement reste également centrale pour les établissements et l’étude des candidatures qui peuvent venir de très loin (y compris hors académie).

 

Le lycée Rive Gauche, comme d’autres établissements à Toulouse, possède un partenariat avec le Crous et propose des logements universitaires (CPGE ENS PARIS-SACLAY ARTS ET DESIGN + CPGE Lettres).

Le SE Unsa demande si les boursiers sont prioritaires pour l’obtention d’un internat : le Rectorat répond que c’est effectivement le cas. A Fermat par exemple, tous les boursiers ont un logement s’ils acceptent d’emblée (pas systématiquement pour les « oui, mais … »).

 

Structures CPGE

2 interrogations subsistent :

  •         Cahors : 14 élèves coûtent 88h. Le Rectorat s’interroge sur l’efficience de cette structure. Quasiment aucun élève du département n’a intégré cette CPGE qui peine à trouver sa place.
  •      Intention d’ouverture à R. Naves (Toulouse) pour compenser ses difficultés liées à l’ouverture de Gragnague. La CPGE ECT s’adresserait aux élèves de STMG.

Pour le SE Unsa, ce n’est pas en ouvrant une CPGE à R. Naves que son attractivité et sa mixité sociale vont se voir automatiquement améliorée. Pour quoi, par exemple, ne pas ouvrir de STMG à Gragnague si l’objectif est une mixité sociale partagée ?  Nous ne pensons pas que labelliser le lycée R. Naves comme étant quasi uniquement voué à l’économie et à la gestion soit une direction qui lui permette de garder un public assez mixte et serein.

Le Rectorat préfère implanter une SEP à Gragnague. Il s’appuie sur la difficulté du lycée de Villefranche de Lauragais (31) avec la série STMG : selon le Secrétaire Général, ces élèves et leurs enseignants s’y retrouvent « isolés ».
Commentaire SE Unsa : un peu comme ceux de STI2D à Gragnague, en somme... Mais là, pas de problème !

 

 

La concentration des classes prépas dans les grandes métropoles peut inquiéter, mais il faut faire le constat qu’il n’y a aucun mal à remplir dans le milieu urbain. Le SE-Unsa reste attaché à une offre éducative implantée dans tous les territoires de l'académie.

Attaché à cet article, le document de travail fourni par le Rectorat de Toulouse.