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Les profs de REP+ craignent de ne jamais voir la prime promise par Macron
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  Par Robin Gabaston

Publié le 07/09/2017

Des informations contradictoires ont circulé tout l'été au sein des équipes pédagogiques. Si le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a fini par acter en cette rentrée le report de la prime de 3.000 euros par an promise aux enseignants de réseaux prioritaires, il n'a pas dit jusqu'à quand.

"On ne serait pas étonné si elle passait à la trappe". Fataliste, le syndicat d'enseignants SNUipp craint fort de ne jamais voir la couleur de la prime annuelle supplémentaire de 3.000 euros* promise par Emmanuel Macron aux enseignants de zone prioritaire REP+. Le ministre de l'Education nationale a acté son report lors de sa conférence de presse de rentrée le 29 août. Mais si Jean-Michel Blanquer a assuré que la prime verrait "bien sûr" le jour pendant le quinquennat, il n'a toutefois pas précisé de calendrier.

Or, les professeurs sont déjà échaudés par un été passé dans le flou. Il leur a en effet fallu attendre le discours du ministre pour que comprendre que la prime ne leur serait pas versée dès la rentrée de septembre. Avant cela, rapportent enseignants et syndicats, certains inspecteurs de l'Education nationale avaient annoncé aux équipes pédagogiques, lors des dernières réunions de fin d'année en juin-juillet, le versement de cette prime à partir de la rentrée 2017. Et en plus de ce faux espoir, des doutes ont été entretenus sur les bénéficiaires de la mesure. "On nous a annoncé différentes choses et nous n'avons jamais su précisément qui seraient concernés : tous les enseignants de REP+, seulement ceux des classes de CP dédoublées ou d'autres selon d'autres critères ?, nous détaille un membre du SNUipp. Cela a créé de la confusion, voire des tensions dans les équipes".

Joint par Marianne, le ministère de l'Education nationale ne souhaite pas éclaircir ces points, se contentant de souligner que "même pendant sa campagne, le Président n'a jamais précisé que la nouvelle prime serait versée dès septembre". Si, pour l'UNSA, le report n'est pas étonnant - "Nous avons tout de suite décelé un problème de timing pour cette année, puisque les budgets pour la rentrée 2017 ont été votés avant l'élection présidentielle" -, le syndicat critique en revanche la communication gouvernementale imprécise en cette rentrée : "Nous devrions au moins avoir une échéance !". A ce sujet, le ministère indique à Marianne que "dans un contexte budgétaire tendu", les éléments sur les modalités de mise en place de la prime seront discutés "dans le cadre du projet de loi de finance 2018 et également avec les organisations syndicales". Et d'assurer, comme le ministre, que la "promesse sera tenue".

Des difficultés pour recruter en REP+

La promesse, encore disponible sur le site de campagne d'Emmanuel Macron, affichait l'objectif de combattre "l’impossibilité de recruter des enseignants" dans des territoires où la "difficulté sociale et scolaire se concentre". Un constat que partage le SNUipp : "Il y a de vraies difficultés de recrutement dans ces écoles, particulièrement dans certaines académies comme Créteil et Versailles". La prime constituerait donc non seulement un argument pour recruter mais permettrait aussi de stabiliser les équipes en fidélisant les enseignants. Le syndicat observe en effet un turn-over de "plus de la moitié, voire de 70% des enseignants chaque année dans certains établissements". Conséquence : "Ces zones cumulent les difficultés et ce sont les enseignants les moins expérimentés qui y sont en poste". Sur ce point, le candidat Macron avait également promis que les enseignants ayant moins de trois ans d'expérience ne seraient plus affectés en zone prioritaire.

"Nous allons surveiller de près la mise en place de cette prime, comme tous les éléments budgétaires qui nous concernent", avertit l'UNSA. Les enseignants sont en effet aussi concernés par le gel du point d'indice des fonctionnaires, le recrutement de 4.000 à 5.000 postes sur le quinquennat ou encore les réorganisations de postes dues aux dédoublements des classes de CP en REP+.

*La "prime Macron" doit s'ajouter Ă  une prime existante similaire de 2.300 euros
par an, revalorisée à la rentrée 2015 par la précédente ministre de
l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem.

 
 
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