Publié le 04/09/2017 à 03:51, Mis à jour le 04/09/2017 à 09:09

Pas de gros soucis, mais des inquiétudes

Éducation - Rentrée scolaire

La rentrée scolaire 2017-2018 devrait s'effectuer sans trop de problèmes dans le département./ Photo DDM, archives E.C

 

Pour les quelque 67280 élèves, écoliers, collégiens, lycéens et les 3 450 enseignants qui ce matin retrouvent les classes, pas de gros nuages à l'horizon mais des inquiétudes. Regard sur cette rentrée 2017-2018 à travers les syndicats FSU-SNUIPP et SE-UNSA

«On nous invite cette année à faire une rentrée en chantant, ce n'est que de la pure communication et surtout un mauvais signal, nous sommes des gens sérieux. On sait que les enseignants seront-là, près de leurs élèves et qu'ils feront leur travail comme il faut». Cécile Alibert, secrétaire départementale du syndicat SE-UNSA ne voit pas vraiment d'un bon œil cette rentrée en fanfare, préférant évoquer des choses plus sérieuses comme la diminution des contrats aidés «qui vont pénaliser les directeurs et les élèves qui ont besoin d'assistants (es) de vie scolaire».

Du côté du SNUIPP, son représentant départemental Mathieu Moles, regrette le seuil de 28 élèves par classe fixé par l'inspection académique dans le 1er degré : «en 1975 le ministre René Haby fixait à 24 le nombre maximum d'élèves par classe, nous demandons 25 élèves par classe, pour cette rentrée on constate que le déficit de poste est de 128». Quant à la méthode d'apprentissage de la lecture (syllabique ou globale), le syndicaliste préfère sourire «quelle méthode globale ? Ils veulent abolir quelque chose qui n'existe pas». Sur les évaluations en cours préparatoire et en 6e, son collègue Benoît Foucambert regrette «l'absence de concertation et de moyens. Toutes les évaluations effectuées jusqu'ici n'ont débouché sur rien».

Effectif par classe

Pour ce qui est du second degré, Cécile Alibert estime que la rentrée 2017 est «en demi-teinte vu qu'il n'y a pas de grandes nouveautés». Pour le SNES-FSU et l'un de ses représentants Yves Chassin, les effectifs par classe posent problème : «Chaque collège du Tarn aura au moins une classe à 30 élèves et à 35 en lycée où il n'y a pas de limite. Ceci revient à supprimer les dispositifs de travail en groupe».

À l'aube de cette rentrée scolaire les enseignants redoutent surtout les dispositions gouvernementales qui vont les impacter. Hervé Trognon du syndicat SNES-FSU : «120 000 postes vont être supprimés en cinq ans, la mise en place de la journée de carence, le gel du point d'indice, l'augmentation de la CSG, aucun gouvernement n'a jamais attaqué aussi vite la fonction publique et dans la loi travail bis, les fonctionnaires seront aussi affectés». En conséquence, toutes ces inquiétudes poussent le SNES-FSU et le SNUIPP à appeler à manifester dès le 12 septembre. Le syndicat SE-UNSA n'ayant quant à lui pas encore décidé s'il se joignait au mouvement.

Les chiffres 2017

Dans le 1er degré : 35 169 élèves, 29 803 dans le public (+ 67 élèves par rapport à 2016) et 5366 dans le privé (- 44 élèves) seront répartis dans 314 écoles entament aujourd'hui une nouvelle année scolaire. Ils seront encadrés par 1586 enseignants soit dix de plus qu'en 2016. A noter également que 4128 élèves répartyis dans 175 classes composent les 40

Dans le second degré : 69 établissements (46 publics et 23 privés) accueilleront 32 111 élèves dont 18 300 collégiens ( 14 632 dans le public et 3668 dans le privé), 9957 lycéens (enseignement général et technologique) dont 8091 dans le public et 1866 dans le privé et 3854 lycéens (enseignement professionnel) dont 2946 dans le public et 908 dans le privé. 1863 enseignants officieront dans le public (+6 en collège, +6,5 en lycées généraux et technologiques et + 10 en lycées professionnels).

Chiffres de l'inspection académique à ajuster après la rentrée

R.R