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Voie pro : Le CCF aurait pu…
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Le CCF aurait pu être le moteur d’une rénovation pédagogique dans les pratiques d’évaluation et de formation. Il aurait pu permettre de tourner le dos à un examen terminal unique et couperet qui ne peut pas prendre en compte la variété des acquis et des compétences développées par les élèves au cours de la formation. Le CCF aurait également pu revaloriser le rôle de l’enseignant en lui redonnant la main sur la totalité du processus de formation et d’évaluation, reconnaissant son expertise. Le CCF aurait enfin pu donner à chaque établissement, à chaque équipe pédagogique, à chaque enseignant, la possibilité de s’adapter aux spécificités locales, aux différents publics.

Mais le principe s’est heurtĂ© Ă  une mise en Ĺ“uvre au pas de charge qui avait comme objectif essentiel l’économie de moyens. Dès 2010, l’Inspection GĂ©nĂ©rale Ă©voquait avec inquiĂ©tude le manque de cadrage et de suivi. Elle soulevait la complexitĂ© de l’organisation et l’aspect chronophage des diffĂ©rentes Ă©preuves Ă  organiser. Elle corroborait ainsi ce que dĂ©nonçait le SE-UNSA. L’institution s’est dĂ©chargĂ©e des examens sur les Ă©tablissements, et donc les enseignants, sans contreparties rĂ©elles ni prĂ©paration. Les enseignants ont vu leur charge de travail fortement augmenter. Le manque de cadrage national a multipliĂ© les directives locales provoquant un vĂ©ritable casse-tĂŞte dans l’organisation des Ă©preuves dans les Ă©tablissements. Les situations d’évaluation ont affectĂ© le temps de formation, dĂ©jĂ  Ă©courtĂ© par l’augmentation des semaines de PFMP et la perte d’une annĂ©e de formation. Dans certains cas, la politique du chiffre a mĂŞme entrainĂ© une pression hiĂ©rarchique sur les enseignants obtenant de « mauvais rĂ©sultats Â».

                                                                                                      

Si le ministère avait pensĂ© en termes pĂ©dagogiques sa rĂ©forme en laissant le temps de la rĂ©flexion aux diffĂ©rents acteurs, le CCF aurait pu… Au lieu de cela le bilan du CCF est bien nĂ©gatif aujourd’hui dans des lycĂ©es professionnels mis Ă  mal par les dernières rĂ©formes. Une grande partie des enseignants ne veut plus de ce système d’évaluation perçu comme la cause en partie de la dĂ©gradation des conditions de formation et de travail. Aujourd’hui, le pouvoir politique a changĂ© mais pas la donne Ă©conomique. Sur le terrain, nous attendons un meilleur cadrage national des Ă©preuves, une analyse sĂ©rieuse du bilan de la rĂ©forme de la voie professionnelle et des modalitĂ©s de certification, la prise en compte de cette charge de travail. Le gouvernement actuel aura-t-il le courage de se donner les moyens pour garantir l’intĂ©gritĂ© de la formation des bacs professionnels ? Le SE-UNSA y travaille.

 
 
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