Vous vous souvenez certainement de Laura et Julien, les « héros Â» de la campagne de recrutement du Ministère de l’Education Nationale lancée en juin dernier ? Nous les avons retrouvés… Ils étaient étonnés de devoir faire leur pré-rentrée le 29 août bénévolement et sans ordre de mission, car ils n’ont été réellement stagiaires qu’à compter du 1^er septembre.

            Laura, qui pensait avoir « trouvé le poste de ses rêves Â», ne rêve déjà plus, car après avoir eu une « formation Â» éclair du 29 août au 1^er septembre elle a été jetée devant des classes de collège sans autre bagage professionnel et se demande déjà comment elle va réussir à surmonter ses 18h de cours hebdomadaires auxquelles vont s’ajouter 6 heures de formation en plus de ses nécessaires préparations de classes ! Elle se pose énormément de questions et n’a pas vraiment eu de réponses sur son métier jusque là…

            Julien, qui pensait avoir « trouvé un poste à la hauteur de ses ambitions Â», ne décolère pas et se dit que ce n’est pas possible d’avoir la lourde responsabilité d’enseigner en primaire sans y être correctement préparé. Il se dit que faire des économies sur l’éducation est un bien triste pari pour une nation…

            Tous deux sont titulaires d’un Master 2 (Bac+5) et vont démarrer leur carrière à 1500€ nets par mois. Pas de quoi se consoler des énormes difficultés qu’ils vont connaître cette année…

            Enseigner est un métier qui s’apprend mais Laura et Julien n’ont pas eu l’occasion de l’apprendre !

            Pour le SE-Unsa, ce n’est pas d’une campagne de communication dont l’Education Nationale a besoin, mais d’une formation professionnelle de qualité, de conditions sereines de travail, d’une rémunération à la hauteur du niveau de recrutement et d’un projet éducatif national ambitieux : il faut qu’ça change !

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