La CAPA de contestations des appréciations finales des enseignants certifiés s'est tenue ce vendredi 17 janvier en présence des élus du SE-Unsa. La  commission était présidée par le Secrétaire Général du Rectorat.

En réponse aux organisations syndicales, le Secrétaire Général (SG) souscrit aux demandes de revalorisation de carrière mais réfute l'idée que notre Ministre ne l’entende pas : le sujet est, pour lui, sur la table depuis la prise de fonction de M. Blanquer.

M. le SG convient que cette année le nombre de saisines de la CAPA est plus important en nombre mais affirme qu’il baisse en proportion. On fait dire ce qu’on veut aux chiffres…

81 enseignants certifiés ont fait un recours gracieux, 4 ont été entendus. Sur les 77 restants, 49 ont saisi la CAPA pour leur appréciation au 3e rdv carrière.

Le SG explique qu'un équilibre entre les disciplines est recherché; la proportion femmes / hommes et les quotas pour chaque avis sont des critères examinés, voire scrutés par le Rectorat.

Pour le Rectorat, le déficit d’information dont certains collègues se plaignent ne peut pas être imputable à l’administration. Le SG conseille aux enseignants de se renseigner auprès de leurs représentants syndicaux !

Les représentants syndicaux de la CAPA portent au vote un voeu exigeant de notre administration d’augmenter les taux de chaque niveau d’appréciation à hauteur de 30% pour les collègues non évalués les années passées. Cette demande est en lien avec l’augmentation promulguée par le MEN indiquant dans le BO du 02/01/2020 à hauteur de 30% (au lieu de 10% l’année dernière. Le SG refuse d’appliquer cette disposition cette année, la remettant à l’année prochaine.

En anglais, 3 situations sur les 5 contestées ont été revues par l’IPR. Il est donc possible pour les Inspecteurs de se concerter afin de corriger les avis : d’autres équipes d’IPR doivent l’entendre !
Dans certaines disciplines, aucun recours ne peut être entendu par le Rectorat car la matière concernée est « sur-représentée dans les avis Excellent et Très satisfaisant ». C’est notamment le cas en Espagnol, Histoire-Géographie, Eco-Gestion, Documentation, Biotechnologies et Arts Appliqués.

Le SG indique que le classement des collègues par l’administration doit respecter des quotas. Par conséquent ces derniers ne sont pas corrélés aux avis dans les appréciations finales, ce qui peut, par exemple, conduire « un agent qui a 11 avis Excellent à avoir Très satisfaisant comme appréciation finale ». Difficile à entendre pour les professionnels de l'éducation que nous sommes...

Le SE-Unsa dénonce ces quotas néfastes à l’appréciation des collègues. De surcroit, un léger déséquilibre est noté sur les statistiques genrées au détriment des hommes : l'administration doit y remédier.

Pour départager 2 collègues qui ont le même avis, le Rectorat nous dit qu'il revient vers les évaluateurs (IPR + chef d'établissement). Si la-le collègue en question a muté au dernier mouvement, seul l'IPR est consulté. Où est la logique ?

Au final pour les enseignants certifiés, 12 situations sur 49 ont évolué favorablement lors de la CAPA. C’est proportionnellement bien moins que l’année dernière où environ 50% des avis avaient été revus.