Au niveau des organisations syndicales, seuls le SE-Unsa et le Sgen-Cfdt sont représentés. Mme la Rectrice reconnait une année particulière car c’est une année de réforme. Il y a eu de l’émoi, le soutien de l’académie de Toulouse à l’enseignement de l’occitan a été mis en cause.
Elle réaffirme cependant que la politique académique s’inscrit dans la convention régionale de 2017 et que nous ne sommes pas loin de signer une convention académique. Mme la Rectrice admet une erreur de communication sur la stratégie adoptée par le Rectorat sur le soutien qu’il accorde à l’enseignement de notre LVR.

La Rectrice veut redistribuer tous les moyens mis à disposition et souhaite impulser un processus de présence des LVR sur tout le territoire en accord avec les politiques départementales.
Les moyens du 2nd degré sont « sanctuarisés » et le financement des cohortes assurés selon l'administration.
Dans le cadre de la réforme du lycée la 2e LV pourra être la LVR. La 2e langue vivante étrangère deviendrait ainsi la LVC. Les élèves qui ont suivi un cursus bilingue pourront ainsi être assurés d’une continuité pédagogique.
3 lycée de l’académie offre l’EDS Occitan : St Sernin (Toulouse), L’isle Jourdain (32) & St Affrique (12). Ces établissements sont divers par leur typologie et c’est une volonté de la Rectrice.

Le MEN souhaite que des EPI « langues romanes » perdurent et renforcent l’enseignement de la LVR. Le Rectorat décline donc cette volonté.

Le CREO rappelle que les annonces brutales de suppression ont beaucoup touché les enseignants. Les situations de tensions se sont multipliées et, malheureusement, perdurent localement. La suppression du poste de conseiller pédagogique dans le Lot est durement ressentie dans ce département et est extrêmement démobilisateur.
Le représentant de l’IA DASEN 46 répond que ce poste n’a pas été supprimé mais « restructuré ». L’animatrice va voir son poste réaménagé pour exercer cette mission, mais la ressource n’existe plus selon l’administration.
Dans plusieurs lycées de l’académie l’enseignement de l’occitan disparaît, c’est une très mauvaise nouvelle.

L’Institut d’étude occitane rappelle que l’occitan est en grand danger et demande sous quel délai la nouvelle convention pourrait être signée.
La ville de Toulouse et la plupart des Conseils Départementaux ont donné leur accord.
Le CD 81 et le CD 31 demandent encore des négociations sur certains points.
L’objectif 2022 est d’atteindre 1000 élèves occitanistes de plus dans l’académie.
Le représentant de l’Institut insiste sur la suppression de l’enseignement à St Antonin Nobleval (82) où le vivier est très présent. Mme la Rectrice insiste sur le fait que l’organisation entre la mesure « devoirs faits » et le transport scolaire ne permet pas de faire autrement. La Rectrice aura un regard particulier l’an prochain et qualifie le choix de « douloureux » pour cette année.

Le représentant des calendretas note une augmentation de ses effectifs mais il semble de plus en plus difficile d’ouvrir des écoles.

La FCPE est favorable à l’allocation progressive des moyens mis en place par le Rectorat. Ces moyens doivent bénéficier à l’enseignement de la LVR.

Le SE-Unsa rappelle son attachement au plurilinguisme et note que le syndicat majoritaire des enseignants, qui compte 4 sièges dans cette instance, est totalement absent.
Le SE-Unsa partage le constat d’enseignants découragés, qui travaillent dans des conditions de plus en plus difficiles. Nous demandons le retour des dotations fléchées pour l'enseignement de l'Occitan, seul moyen d’éviter la mise en concurrence entre disciplines et d’éviter les mises sous pression des équipes pédagogiques et, finalement, de faire faire le sale travail aux chefs d’établissements.

Le SE-Unsa dénonce que des heures en initiation 6e n’ont pas été redistribuées. La liaison école – collège est mise à mal, et les promesses de maintien de tous les moyens dans le 2nd degré n’est pas tenue. Nous le regrettons amèrement.

Si la nouvelle mesure permettant à la LVR de se positionner en LVB est une bonne nouvelle, le SE-Unsa demande une projection d’effectifs.
Nous partageons la revendication du CREO sur le coefficient au bac, qui est un élément déterminant pour les élèves et leurs familles.

Le SE-Unsa demande un point d’information sur les projets interdisciplinaires en lien avec d’autres LV « romanes ». Qu’est-ce qui existe ? Qu’est-ce qui a été impulsé ? Quels moyens octroyés ? M. Agar, IA-IPR répondra plus tard que les projets sont divers, et dynamique là où ils sont entrepris…

Egalement, le SE-Unsa souhaite connaître les éléments bloquant pour la signature de la nouvelle convention ?

En réponse au SE-Unsa, la Région répond que le dialogue est long avec tous les départements, la réforme Blanquer a complexifié les débats. Elle va relayer la revendication du coefficient au bac, mais le MEN fait preuve « d’autisme » sur la question.
La Région n’a pas voulu intimer des objectifs détaillés à chaque département mais veut se focaliser sur la RH qui apparait défaillante à l’heure actuelle. Les bourses étudiantes pourront en partie être transformées en bourses enseignantes. Au final cela participera au développement du vivier. La Région espère une signature dans les prochains mois, dans un EPLE.

Effectifs
5,6% des élèves de l’académie, Toulouse compte 45% des enseignants d’occitan en France. Dans le 1er degré et le 2nd degré, les effectifs augmentent.
1er degré : ouverture ouverture à Foix (09), Ibos & Ossun (65). Fermeture à Monestiès (81). Dans les autres départements, la montée en charge des effectifs est assurée.
2nd degré : ouverture d’une section bilingue à Réalmont & Carmaux (81). Enseignement facultatif : l’ouverture à Lourdes (65) n’a pas pu se faire pour des raisons d’effectifs.

RH
Les 8 postes CRPE OC ont bien été pourvus.
3 stagiaires et 3 titulaires ont été accueillis dans le 2nd degré.
Le Rectorat veut élargir le vivier des enseignants bilingues à tous les niveaux. Des parcours de formation hybrides sur 3 niveaux ont été mis en place (adaptation gasconne pour le 32 et 65).
Plusieurs formateurs CPD ou du 2nd degré accompagnent 2 formateurs académiques DAFPEN (anciennes CPD). L’appel à candidature a reçu 131 réponses pour 20 candidats retenus pour la formation à l’enseignement bilingue.
Objectif : progresser de l’aptitude à redire un conte à celle de mener une situation d’enseignement en classe bilingue.
10 habilitations (dont 2 pour les 2nd degré) sur 5 départements ont été octroyées, les stagiaires font un retour très positif. Il faudra s’attacher à renforcer l’accompagnement linguistique en départements.
Il y aura 20 nouvelles places l’an prochain, le niveau 2 sera proposé à 10 enseignants notamment ceux qui n’ont pas obtenu le niveau de l’habilitation. Le Rectorat compte sur tous les acteurs pour promouvoir ce dispositif !

Examens
LV2 au bac : 125 candidats
LV3 au bac : 325 candidats
Seul le lycée Las Cases de Lavaur (81) propose un enseignement avec occitan en DNL.
Pour les LVB, il devrait y avoir une douzaine de lycées concernés sur les 8 départements de l’académie. Les implantations sont à l’étude avec les DSDEN. L’EDS peut être évalué en 1ère dans le cadre de la réforme du lycée.
Les épreuves seront « valorisantes » selon M. Agar, IA-IPR.
DNB Histoire-Géographie en occitan 2019 (sujets traduits) : 103 candidats

Projets culturels
Un budget d’environ 24000 € a été alloué à 13 écoles ou établissements pour près de 1600 élèves pour la déclinaison de projets pédagogiques. Cela tourne souvent autour des contes et de la musique.
Des ressources pédagogiques sont disponibles sur Canopé, en lien avec l’OPLO.

Carte des enseignements
Pas de création de nouveau site pour le 1er degré, mais il existe des perspectives pour 2020. Dans le 2nd degré, il y a continuité bilingue au collège de l’Isle / Tarn + maintien du cursus au lycée de Lavaur.
Enseignement optionnels : maintien dans 114 collèges publics et 37 lycées publics.

Formations envisagées
Occitan au lycée, parcours langues romanes (concerne vraisemblablement les projets interdisciplinaires), la chanson en classe d’occitan (arts et langues), nouveaux titulaires et contractuels, évaluation en classes bilingues de collège.