Réduction du nombre d’épreuves terminales au bac, changements en matière d’évaluation et d’orientation au lycée : les objectifs annoncés de la réforme sont mis en danger par la politique systématique de suppressions de postes du gouvernement.
En exigeant des équipes pédagogiques qu’elles choisissent entre une large palette d’options et l’accompagnement des élèves, en ouvrant un nombre insuffisant de groupes de spécialités et en publiant des programmes rétrogrades et trop lourds, le gouvernement sabote sa propre réforme !
Enquête « Réforme du lycée et du bac » du SE-Unsa : les inquiétudes du terrain
Le SE-Unsa a interrogé les enseignants de lycée sur la prochaine rentrée.
D’après cette enquête, l’offre de spécialités et d’options n’a pas convaincu les acteurs de terrain (lire l’article) et les enseignants se sentent mal préparés concernant les changements prévus pour la rentrée 2019 (lire l’article). Enfin, les collègues interrogés s’attendent à des conditions de travail dégradées tant pour les personnels que pour les élèves (lire l’article).
Une mise en oeuvre en décalage avec les objectifs annoncés de la réforme
Début février, le SE-Unsa appelait le gouvernement à prendre rapidement des mesures d’ajustement ou à reporter la réforme.
Aujourd’hui, à quelques mois de la rentrée 2019, la tension est palpable dans les établissements. Pour les enseignants des lycées, la mise en route de la réforme s’annonce mal.
Le SE-Unsa alerte le gouvernement sur l’échec à venir de la réforme. Il est encore temps de reporter sa mise en œuvre à la rentrée 2020 pour se donner les moyens et le temps d’apporter des réponses à tous les problèmes déjà identifiés.
La démarche constructive du SE-Unsa
Le SE-Unsa, fidèle à sa démarche constructive, demande au ministère de prendre ses responsabilités, et veut obtenir des mesures concrètes, réalistes, pour atteindre les objectifs fixés initialement pour la réforme.
Dans un premier temps, il demande :
-
L’abondement des DHG pour permettre de répondre aux choix des élèves (ouverture de groupes supplémentaires si nécessaire, financement des options faisant l’objet d’une carte académique)
-
La création d’un enseignement « complémentaire » de maths dès la classe de première pour les élèves qui souhaitent continuer à faire des mathématiques sans vouloir suivre l’enseignement de spécialité mathématiques.
-
Un engagement à mettre en place un comité de suivi des programmes et à réviser les programmes problématiques
-
La mise en place une indemnité de contrôle continu
-
Le recrutement supplémentaire de psychologues de l’éducation nationale pour accompagner les élèves et les professeurs principaux dans le nouveau dispositif d’orientation prévu (54 heures d’orientation, parcoursup…)