Lors du CTA du 15 janvier 2019, les modifications de la carte des formations professionnelles dans l’académie de Rouen ont été présentées pour avis.

En introduction, le DAFPIC a donné quelques éléments de contexte. L’académie offre de très nombreux diplômes professionnels. Les formations professionnelles (CAP, Bac pro et BTS) ne font pas le plein : 780 places sont vacantes. La région, perdant la main sur l’apprentissage au 1^er janvier 2019 (loi « choisir son avenir professionnel »), a refusé toute ouverture de formation en apprentissage. Les quelques ouvertures prévues sont donc en formation sous statut scolaire.

Un point particulier a été fait sur la série GA dont cinq sections vont fermer complètement ou partiellement à la rentrée 2019 :

• LPO Aristide Briand d’Evreux : réduction de la capacité d’accueil de 64 à 32 places,
• LPO Dumézil de Vernon : fermeture,
• LPO Flaubert de Rouen : réduction de la capacité d’accueil de 60 à 30 places,
• LPO Val-de-Seine de Grand-Quevilly : réduction de la capacité d’accueil de 64 à 32 places,
• LPO Porte Océane du Havre : réduction de la capacité d’accueil de 64 à 32 places.

On sait que ces sections sont peu attractives ( 300 vœux 1 pour 700 places)  et que l’académie a des difficultés pour assurer l’enseignement en GA. Elle emploie actuellement 35 contractuel.le.s. Par ailleurs, ces formations très genrées (public très majoritairement féminin) ne débouchent plus sur des emplois au niveau IV (bac pro) et les titulaires du bac pro GA ont de grosses difficultés à poursuivre des études post-bac. On envoie donc de nombreuses filles dans des formations où elles ne veulent pas aller pour finalement obtenir un diplôme peu porteur. On comprend donc qu’il faille réduire la voilure. D’après le rectorat, il n’y a pas de projet de suppression complète de ce bac pro.

La question qui se pose derrière cette décision est donc l’avenir des enseignant.e.s titulaires ou contractuel.le.s qui enseignent actuellement dans ces sections.

Le rectorat a prévu une cellule d’accompagnement RH spécifique qui va venir à la rencontre des collègues concerné.e.s et traiter chaque situation de manière individualisée. . La conseillère mobilité du rectorat est spécialement alertée sur ce sujet.

Le SE-Unsa  et l’UNSA Education comprennent la volonté (ministérielle) de réduction de capacité d’accueil en GA. On ne peut pas continuer à envoyer tant de jeunes filles vers un diplôme qui ne leur assure pas de débouché (insertion professionnelle ou étude post bac). Le rectorat ayant donné des garanties de prise en compte des problèmes humains qui vont immanquablement se poser suite à ces décisions pendant plusieurs années, la délégation au CTA s’est abstenue sur ces modifications de carte des formations professionnelles.

Si vous êtes enseignant.e dans une des sections GA de l’académie (qu’elle ferme ou non) et que vous avez un projet de mobilité professionnelle, n’hésitez pas à vous signaler auprès de la DRRH, vous devriez avoir une écoute attentive. Les élus PLP du SE-Unsa peuvent, par ailleurs, utilement vous conseiller sur les démarches à effectuer.

Voir la déclaration de l’UNSA Education et la totalité des changements de la carte des formations professionnelles ci-dessous