Quelques jours après une grève massive des enseignants de lycée professionnel, l’Unsa participait à la mise en place des groupes de travail sur la voie professionnelle, le 21 octobre dernier.
Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels a alors tenu un discours beaucoup plus nuancé qu’il n’y a encore une semaine lorsqu’elle réaffirmait que les choix de l’Elysée pour cette réforme étaient déjà actés (50 % de PFMP en plus, gratification, autonomie des établissements, suppression de formations jugées insuffisamment insérantes).
Ministère de tutelle
Carole Grandjean a réaffirmé que les lycées professionnels resteraient sous la responsabilité du ministère de l’Éducation nationale.
Des signes d’ouvertures
Une réunion avec les organisations syndicales représentatives dresserait un bilan partagé de la réforme de 2018. À l’Unsa, avec l’intersyndicale, nous la demandions ! En effet, nous sommes en désaccord avec certains aspects du bilan fait par Marc Foucault, président du Comité national de suivi de la transformation de la voie professionnelle notamment sur le chef-d’œuvre ou les familles de métiers qui sont loin d’être des réussites.
Le SE-Unsa revendique :
· La suppression la famille des métiers en classe de seconde ;
· La suppression du chef d’œuvre sous la forme actuelle ;
· Des ajustements et améliorations pour la co-intervention
Il semblerait donc que des modifications soient dorénavant envisageables.
Par ailleurs, comme proposé par le SE-Unsa lors d’une bilatérale en septembre dernier, la généralisation du CAP en 3 ans et, après le bac pro, d’une année supplémentaire préparant à l’insertion professionnelle ou à la poursuite d’études, sont des pistes à étudier. (Lire l’article)
Les groupes de travail
Du 08 novembre au 16 décembre se tiendront 4 groupes de travail (19 réunions au total !).
Dans un premier temps, le rôle de ces GT sera de faire remonter des territoires toutes les propositions pouvant améliorer la réussite des élèves de lycée professionnel.
C’est dans un second temps, qu’avec les organisations syndicales représentatives, seront discutées les mesures qui pourraient être mises en place.
Le SE-Unsa participera à ces groupes de travail mais nous ne sommes pas naïfs pour autant.
C’est pour cela que le SE-Unsa exige en préambule :
Nos lignes rouges seront posées :
Les mesures pour la rentrée 2023
Les évolutions de la voie professionnelle sous statut scolaire se ferait sur un long terme. Seule la gratification des élèves lors de leur PFMP et des expérimentations sur les territoires seraient au programme de la rentrée prochaine pour en évaluer leur impact et leur efficacité réelle.
L’avis du SE-Unsa
Suite à la grève du 18 octobre dernier, une inflexion dans le discours du gouvernement est donc tangible et un espace de dialogue semble s’ouvrir. L’Unsa portera votre voix lors des GT.
Toutefois, nos craintes ne sont pas levées et nous restons mobilisés. Ainsi, le SE-Unsa appelle à manifester le jeudi 17 novembre, dans le cadre intersyndical, pour maintenir la pression.
> > Lire aussi Voie professionnelle : il faut évaluer avant de réformer ! (Unsa Éducation)