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Bac gĂ©nĂ©ral et technologique 2021 : nous voilĂ  enfin fixĂ©s !
Article publié le mardi 26 janvier 2021.
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Le ministre a annoncé le 21 janvier ses décisions sur la session 2021 du bac général et technologique. Sous la pression de la crise sanitaire et des demandes des représentants de la communauté éducative, il a finalement renoncé aux épreuves de spécialité prévues à la mi-mars. Plutôt que de les reporter en fin d’année, il fait le choix du contrôle continu. Il maintient (pour l’instant) les épreuves terminales en apportant quelques adaptations.
Retour sur ces annonces et sur leurs conséquences.
 
C’est aux alentours de 21 heures jeudi soir que les premiers mails sont arrivĂ©s sur les boĂ®tes acadĂ©miques des enseignants en lycĂ©e. Pour une fois, le ministre a pensĂ© Ă  s’adresser Ă  eux avant de s’adresser aux mĂ©dias. Dommage cependant qu’il ait oubliĂ© une fois encore les professeurs-documentalistes et les CPE, comme si ces derniers n’étaient pas concernĂ©s par l’organisation des examens !
 
 
Pas d’épreuves de spécialité en mars
 
L’annonce principale, celle qui Ă©tait attendue de toute la communautĂ© Ă©ducative, c’est le renoncement aux Ă©preuves de spĂ©cialitĂ© en mars. C’est dĂ©sormais actĂ©, enfin ! Car la pression Ă©tait très forte, en particulier depuis la rentrĂ©e de janvier avec des appels appuyĂ©s Ă  un retour des terminales Ă  100 % malgrĂ© la crise sanitaire et la circulaire du 15 janvier promouvant des stages de prĂ©paration aux Ă©preuves pendant les vacances d’hiver ! Dans tous les enseignements, le constat Ă©tait le mĂŞme : impossible de boucler le programme (mĂŞme limitatif) dans des conditions pĂ©dagogiquement acceptables pour la mi-mars.
Quant à nos collègues CPE, ils se demandaient bien comment ils allaient pouvoir, en pratique, organiser les épreuves tout en accueillant les élèves des autres niveaux comme cela était préconisé par la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco).
 
 
Le choix du contrĂ´le continu
 
Mais le soulagement est de courte durée… Car le ministre n’a pas fait le choix du report en juin mais celui du contrôle continu.

Ce choix, c’est celui de la sécurisation. En effet, c’est le seul qui tient quelles que soient les circonstances sanitaires. C’est aussi la garantie que les évaluations porteront bien sur ce qui a été travaillé, ce qu’un sujet national, même avec des exercices au choix, ne permet pas.

Mais ce choix, c’est aussi celui d’une lourde responsabilitĂ© confiĂ©e aux enseignants : assurer une Ă©valuation pertinente et Ă©quitable dans le cadre d’un nouvel enseignement et donc sans aucun repère partagĂ©.

 
Dans son courrier, le ministre annonce « un cadre robuste et prĂ©cis Â» avec un guide de l’évaluation conçu par l’Inspection gĂ©nĂ©rale. Ce guide arrivera bien tard, voire trop tard : fin janvier, on a pratiquement bouclĂ© les notes du deuxième trimestre.
Quant Ă  l’incitation Ă  tenir des Ă©preuves « maison Â» calquĂ©es sur celles qu’il vient de supprimer, elle paraĂ®t pour le moins surprenante.
S’il s’agit, comme le ministre l’affirme, de gagner du temps pour les apprentissages (ce que nous souhaitons tous), ce n’est pas le moment de promouvoir des modalités d’évaluation chronophages.
 
 
Les demandes du SE-Unsa
 
Dès la réunion du Comité de suivi de la réforme du mois de mai 2020 et en anticipation d’un rebond de la pandémie pour cette année scolaire, au SE-Unsa, nous avions milité pour que le travail sur le contrôle continu soit une priorité à tous les niveaux de l’institution (établissements, inspections, formation continue…).
Nous avons proposé un travail collectif dans les lycées, par équipes disciplinaires, en conseil pédagogique, accompagné par les corps d’inspection débouchant sur un protocole d’évaluation certificative partagé. Pour mener ce travail à bien, nous avons demandé du temps libéré. Nous n’avons pas été entendus. Pas d’impulsion forte de notre hiérarchie, sans doute muselée par la détermination du ministre à maintenir les épreuves de mars. Maintenant, il va falloir travailler dans l’urgence et sous forte contrainte à une harmonisation qui aurait pu et dû être largement anticipée et accompagnée.
 
 
Les Ă©preuves terminales maintenues
 
Ă€ ce stade, le ministre annonce le maintien des Ă©preuves terminales et de leur calendrier. Il annonce toutefois des adaptations bienvenues :
  • En philosophie, trois sujets de dissertation qui porteront sur des notions distinctes
  • Pour l’oral de français, 14 textes (dont au moins 3 extraits des Ĺ“uvres intĂ©grales au programme par objet d’étude) en voie gĂ©nĂ©rale et 7 textes en voie technologique (dont au moins 3 textes issus de l’objet d’étude littĂ©rature des idĂ©es et au moins un par autre objet d’étude).
 

Le Grand oral, nouvelle Ă©preuve que le ministre considère comme emblĂ©matique de sa rĂ©forme, est maintenu Ă  l’identique. Nous en avons critiquĂ© sa dĂ©finition qui en fait une « performance Â», plutĂ´t que l’aboutissement d’un projet inscrit dans la durĂ©e. Nous nous sommes Ă©galement inquiĂ©tĂ©s du retard pris dans la formation des enseignants. Des ressources viennent d’être publiĂ©es. On apprĂ©cie la focale portĂ©e sur la pĂ©dagogie active et la construction des compĂ©tences tout au long du cycle, mais ces aspects relèvent encore de vĹ“ux pieux. Pour l’heure, les professeurs ont besoin de formations adaptĂ©es et d’un horizon clair et dĂ©gagĂ©, ce que facilitera peut-ĂŞtre l’annulation des Ă©preuves nationales de mars.

Malgré ces aménagements et ces ressources, les inquiétudes subsistent sur le Grand oral, sa préparation et les inégalités qu’il peut engendrer chez les élèves.

 

 
 
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