Les principales mesures budgétaires actées au plan national se déclinent désormais localement et vont à nouveau dégrader les conditions d’enseignement dans le second degré. La préparation de la rentrée du 2nd degré se fait sur la base du retrait de 440 emplois sur tout le territoire. Cette suppression importante est masquée par l’annonce de moyens d’enseignement supplémentaires du fait de la mise en place de la réforme du recrutement et de la formation initiale. En effet, à la rentrée 2022, exceptionnellement, dans les établissements cohabiteront des stagiaires titularisés passant d’un mi-temps à un temps plein (ancienne réforme) et des contractuels alternants MEEF ayant obtenu le concours 2022 exerçant dorénavant leur année de stage à temps plein. Ces supports nécessaires bloqueront des ouvertures de postes ou des mutations.

 

La dotation de 8 ETP en Bretagne ne doit pas faire illusion. Cette dotation s’inscrit dans un contexte de restriction budgétaire et n’empêchera pas une nouvelle suppression de postes dans notre académie. Les conséquences de l’accumulation d’HSA en lieu et place d’heures postes continuent à produire des effets délétères au sein des établissements.  L’organisation des établissements reste complexe et les marges de manœuvre sont insuffisantes pour mettre en œuvre les choix pédagogiques tout comme pour permettre le fonctionnement serein des collectifs pédagogiques. 

 

Agissant ainsi, est niée la réalité des défis éducatifs et pédagogiques, des défis accrus après plusieurs années de scolarité impactées par la pandémie de la Covid 19. Les carences du système en matière de formation ne trouvent pas de réponses satisfaisantes.  Les moyens nécessaires à l’accompagnement des élèves qui en ont le plus besoin ne sont pas au rendez-vous.  Les tensions demeurent pour mettre en œuvre pleinement les réformes qu’il s’agisse de la réforme du lycée ou de la transformation de la voie professionnelle.

 

Cette carte scolaire ignore la crise des moyens du second degré, déjà très affaibli par plusieurs années de suppressions de postes (220 postes dans notre académie depuis plusieurs années). Les principaux acteurs que sont les personnels et les élèves n’ont aucune autre issue que de subir cette dégradation au détriment de leurs conditions de travail pour les premiers et d’apprentissage pour les seconds.

 

Il y a certes une augmentation du nombre de stagiaires à temps plein mais ces supports bloqueront des ouvertures de postes ou des mutations.  Les postes des stagiaires ne sont pas pérennes. Le décompte du Rectorat visant à dire que l'on a + 8 ETP au final est un écran de fumée. Que va donner par ailleurs la régulation de – 39 ETP ?

 

Nouvelles mesures 2022 au titre des moyens d'enseignement :  

+ 151 ETP stagiaires plein temps,

- 174 stagiaires mi-temps soit - 87 ETP,

Régulation - 39 ETP,

- 17 ETP en HSA                               

Total : 151 - 87- 39 - 17 = + 8

 

L'Unsa Education a voté contre aux CTA des 20 et 28 janvier 2022.