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SE-UNSA RENNES


 Par SE-UNSA RENNES
 Le  vendredi 21 décembre 2018

Projet d’académie et réseaux d’écoles du socle : où en est-on ?

 

Ce projet propose une refonte de toute l'organisation territoriale des écoles, des collèges jusqu'aux lycées en Bretagne.

Le Se-Unsa a fait part de ses plus grandes inquiétudes et s'étonne que les personnels d'encadrement (second et premier degré) ainsi que les enseignants (avec un document d'autopositionnement d'école à remplir) soient informés de façon très vague bien avant les représentants du personnel (toujours pas mis à l'ordre du jour d'un CTA !). 

Pire, la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale vient d’adopter un amendement au Projet de Loi pour l’Ecole de la Confiance créant des « établissements publics des savoirs fondamentaux » pour regrouper des classes primaires et le collège. Le SE-Unsa est opposé à cet amendement. Malgré une présentation portant une entrée pédagogique, l’amendement n’a qu’une vision administrative, qui plus est partielle, méconnaissant les réalités des écoles, collèges, et des communautés éducatives.

Concernant le second degré, les réseaux lycées sont déjà installés et les personnels d'encadrement sont sur la brèche.

L'école du socle existe déjà à travers le cycle 3 et a pour l'instant une vocation pédagogique. Quid des réseaux d'écoles ?  Au départ il fallait que tout soit prêt pour septembre 2019 mais cela paraît en l'état infaisable. Il s'agit de construire les réseaux du socle qui rassembleraient les écoles adossées aux 210 collèges de l'académie (il y aurait 26 réseaux d'école dans l'académie). Cela entraînerait même la disparition du niveau départemental ainsi que les refontes des 54 circonscriptions de l'académie. Cela aurait d'énormes conséquences pour les personnels. Des grosses directions multi-sites ont été évoquées dans certaines circonscriptions de l’académie. Les retours des collègues sont globalement contre dans la mesure où l’intérêt et la plus value pédagogique ne semblent pas être la priorité de ce projet.

 

Il nous paraît inconcevable d’imposer une modification d’une telle ampleur alors même que les principaux acteurs concernés par ce projet ne sont absolument pas informés des tenants et aboutissants et que les opérations de carte scolaire vont débuter.

 

Nous craignons clairement que le seul but soit budgétaire avec réduction drastique du nombre de directeurs et une suppression importante de classes notamment dans le monde rural.

 

Comment seront identifiés, nommés, rémunérés, déchargés… les adjoints qui seront en charge de l’école, des parents, des élèves, des prises de décision urgentes… lors de l’absence du directeur sur le site ?

 

Les retours de nos collègues directeurs et adjoints sont marqués d’une grande inquiétude sur le travail et la responsabilité supplémentaires.

 

Sans oublier que cette organisation mettrait les collègues directeurs sous la dépendance directe d’un chef d’établissement, ce qu’ils ne souhaitent pas, pas plus que les chefs d’établissement nous semble-t-il. Par ailleurs, que deviennent les IEN et autres conseillers pédagogiques ?

 

La dimension humaine est importante et le traitement local doit être privilégié. Chacun des départements de l’Académie a des spécificités bien diverses dans le tissu de ses écoles.

 

Les collègues se sont opposés aux EPEP et il semblerait que ce soit le même projet qui se dessine sous un autre nom. Le SE-Unsa sera extrêmement vigilant quant au projet à venir et s’opposera à tout projet imposé sans concertation réelle.