Année après année, la tension se fait plus forte sur les équipes de vie scolaire et, en découlant, sur les CPE. La machine à broyer budgétaire poursuit son œuvre avec tous les dégâts collatéraux que l’on sait et la vie scolaire n’est pas épargnée, loin s’en faut ! Faire toujours plus (et mieux tant qu’à faire) avec toujours moins, voir débarquer des personnels au statut de plus en plus précaire pour remplir à la volée des missions éducatives de plus en plus difficiles, jongler avec les injonctions contradictoires ou dénuées de sens… bref, la vie d’un CPE n’est pas de toute repos.

À la clé, un stress de plus en plus fort. C’est ce que confirme une étude récente du Carrefour santé social. Parmi les plus de 5000 agents interrogés, les CPE apparaissent (toutes catégories confondues) comme les plus exposés à l’état de tension au travail. 45% des répondants se disent particulièrement «tendus» contre 18% pour les autres corps. Cela ne fait qu’apporter de l’eau au moulin du SE-Unsa qui tire le signal d’alarme depuis plusieurs années.

Le CPE est un point de rencontre de toutes les «tensions» de l’établissement, sans compter qu’il est démuni parfois en termes déci-sionnels. Lors des CHS-CT désormais institués par la loi, le SE-Unsa interpellera à nouveau l’administration pour qu’elle prenne ses responsabilités quant à la dégradation des conditions de travail des CPE qu’elle a elle-même engendrées !