Xavier Darcos veut rétablir un véritable troisième trimestre au lycée. Si l’objectif est louable, les moyens envisagés sont plus discutables. Même les 5 recteurs (1) chargés d’expérimenter une nouvelle organisation du baccalauréat sont en désaccord avec le ministre. Ils refusent une organisation des épreuves hors du périmètre de l’Education nationale, dans des gymnases ou des amphis, comme le suggérait le ministre en septembre.

Enfin, un peu de bon sens ! Au-delà des locaux, se pose également la question de la surveillance des épreuves écrites, des épreuves orales et celle de la correction des copies. Comment les enseignants pourraient-ils assurer toutes ces tâches en continuant d’assurer leurs cours ? Il est envisagé que des personnes extérieures à l’Education Nationale puissent assurer la surveillance des épreuves écrites. Pour quel coût ? Les établissements privés pourraient devenir centres d’examen : inacceptable ! Nous en savons quelque chose, nous qui en Bretagne avons été les précurseurs en la matière.

Le bac désorganise la fin de l’année scolaire, certes, mais que dire de l’orientation ? Sera-t-il possible de reculer la date des conseils de classe tout en maintenant des délais de recours et d’affectation acceptables ? Si cette difficulté n’est pas levée, réorganiser le bac ne servira qu’à le fragiliser. Le SE-UNSA s’opposera à une réorganisation qui alourdirait la charge des enseignants pour des résultats hypothétiques.

(1) Besançon, Dijon, Rouen, Amiens, Aix-Marseille (uniquement le Vaucluse)