L’UNSA, membre de la Confédération européenne des syndicats (CES), demande aux institutions européennes et aux États membres d’arrêter de tergiverser et de mettre en oeuvre au plus vite le mécanisme d’appui financier sollicité officiellement par la Grèce qui est membre de la zone euro. Le temps perdu permet aux spéculateurs de continuer leur travail de sape contre l’État grec ce qui est totalement inacceptable.

En effet, la Grèce tombe dans une spirale infernale où du fait de taux d’intérêt très élevés, la dette s’accroît et menace d’annuler le programme d’austérité draconien imposé au peuple grec. En outre, les banques et les organismes de crédit qui ont été sauvés par les États, jouent maintenant contre eux. Aujourd’hui, c’est la Grèce, demain le Portugal et l’Espagne ? Et après ?

Cette réalité souligne l’urgence d’adopter des règlements et une gouvernance pour contrôler la sphère financière. Il ne faudrait pas oublier que ce ne sont pas les travailleurs mais les marchés financiers qui ont provoqué la crise. Certes la Grèce doit arrêter de vivre au-dessus de ses moyens, lutter contre la fraude fiscale et le travail au noir, mais certains États membres doivent également arrêter la surenchère sur les sacrifices supplémentaires exigés de la Grèce pour obtenir l’aide promise. Ce sont des hommes et des femmes qui vont souffrir de la situation dramatique ainsi créée et provoquer un risque d’explosion sociale.

L’Europe se doit de réagir et retrouver le sens de la solidarité qui est à la base de la construction européenne. Le chacun pour soi a trop vécu. Il est temps de créer une Union dans laquelle les peuples de l’Europe se reconnaissent.