SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de RENNES - 189 RUE DE CHATILLON - BP 50138 - 35201 RENNES CEDEX
Tél. 02 99 51 65 61 - Por. 07 81 47 42 26 - ac-rennes@se-unsa.org

 
Evolution du fonctionnement et de la direction d’école
Article publié le lundi 18 janvier 2010.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Les attentes qui pèsent sur l’Ecole se sont démultipliées et complexifiées : force est de constater que le fonctionnement de l’école et, en découlant, la direction d’école, sont percutés de plein fouet.

 

Au SE-UNSA nous sommes attachés au duo « direction et fonctionnement de l’école ». Pourquoi ? Parce qu’il nous semble qu’avant de définir qui dirige, il faut définir le « que dirige-t-on ? », voire même « quelle Ecole veut-on définir ? ». 

Quelle structure administrative et pédagogique, avec quels objectifs, quels modes opératoires, quelle architecture financière et juridique mais aussi quel pilote sont le plus à-même, aujourd’hui, de répondre efficacement aux nouveaux défis que doit relever l’école primaire ? Cette question est au carrefour des questionnements sur l’école primaire depuis de nombreuses années sans qu’une solution miracle n’ait vu le jour et pour cause : la diversité des situations des écoles fait qu’on ne peut répondre de manière univoque aux problèmes qui s’y posent.

 

Le SE-UNSA ne fait pas partie de ceux qui considèrent que l’Ecole Primaire française fonctionnerait parfaitement. Entre la fin du XIXème siècle où la République l’a imposée en France et 2010, son fonctionnement a beaucoup évolué, tout comme la société dans laquelle elle agit. Les collègues, qu’ils soient adjoints ou directeurs, nous le disent : ils ne trouvent pas forcément dans sa structure actuelle toutes les réponses satisfaisantes pour faire face aux nouvelles missions, aux nouvelles pratiques qui sont les leurs. Le SE-UNSA pense donc qu’il ne faut pas ignorer ces réalités : le statu quo ne saurait constituer une solution satisfaisante. Pour autant, au SE-UNSA, c’est de l’intérêt des élèves, du projet de l’école, de l’efficacité pédagogique que doit découler tel ou tel mode de gestion et non l’inverse.

 

L’évolution du fonctionnement et de la direction d’école interroge notre syndicat, comme les autres d’ailleurs … sauf qu’au SE-UNSA les débats ont lieu, y compris lorsqu’ils sont contradictoires pour faire avancer des pistes concrètes. C’est notamment le cas lors de notre congrès, qui a lieu tous les 3 ans. Le syndicat doit se doter de mandats, tant éducatifs que revendicatifs, pour peser sur le Ministère et obtenir des avancées. En mars 2010, le congrès de Brest devrait ouvrir de nouvelles perspectives, dans la poursuite de notre mandat de La Rochelle en mars 2007 : « Le SE-UNSA ne considère pas que la situation actuelle des écoles primaires est satisfaisante. Conscient que des changements sont nécessaires, il impulsera une réflexion sur l’évolution du fonctionnement de l’école, de sa structuration juridique et son autonomie financière avec pour seul objectif l’amélioration de l’efficacité pédagogique. Cette réflexion doit clarifier la nature des relations avec les collectivités territoriales, les niveaux de responsabilité et la place de chacun. »

 

Dans le paysage, ces dernières années, le gouvernement a avancé une piste : la création d’établissements publics dans le premier degré. Ainsi, depuis 2004, année où est apparu le terme d’EPEP dans la loi relative aux responsabilités et libertés locales, ce cheval de bataille politique fait son bonhomme de chemin tant dans l’hémicycle que dans les services du Ministère de l’Education nationale. Craint par les adjoints, objet de scepticisme pour les collectivités territoriales, aimant ou repoussoir pour les directeurs d’école, l’EPEP s’est mué plusieurs fois sous l’impulsion de projets de décrets et de projets ou propositions de loi.

 

Pour le SE-UNSA, l’existence, en soi, d’établissements publics du primaire ne signifie pas la fin du service public. Pour autant, ce ne peut être appliqué partout ; il faut que cela ait du sens en lien avec un territoire donné et les besoins locaux de fonctionnement.

 

En pleine préparation de notre congrès national qui aura lieu à Brest en mars prochain, nous travaillons actuellement à la réflexion suivante qui pourrait être notre feuille de route, tant pour affiner nos propositions que pour se positionner dans le débat, s’il avait lieu avec le Ministère.

 

Voici cet axe de réflexion :

 

« Plusieurs solutions sont envisageables en fonction des configurations locales. Elles peuvent aller de la création de regroupements pédagogiques d’écoles publiques à la création d’établissements publics. 

 

Le SE-UNSA pose plusieurs conditions à tout projet de modification de l’organisation de l’école :

1. Il doit être élaboré en associant toutes les parties concernées dans une vaste concertation,

2. Il doit être approuvé par le conseil d’école de chaque école concernée,

3. Il doit répondre aux quatre objectifs suivants :

à Permettre aux écoles, dans un cadre national fort, d’adapter leur action pédagogique au contexte local, dans le souci d’une plus grande réussite des élèves ;

à Améliorer l’offre pédagogique et proposer aux élèves le meilleur en matière d’accueil, de restauration, de locaux et d’équipements sportifs. Cela s’inscrit naturellement dans une conception de l’aménagement du territoire qui veille à maintenir et à améliorer le fonctionnement des services publics en milieu rural, en renforçant la nécessaire mutualisation ;

à Donner davantage d’autonomie budgétaire pour la mise en œuvre du projet d’école.

à Faciliter la gestion administrative de l’école.

4. Il doit garantir l’indépendance du projet pédagogique vis-à-vis des responsables politiques locaux,

5. Il doit être soumis à l’avis consultatif du CTPD et du CDEN.

6. La nouvelle structure doit pouvoir bénéficier d’un maintien de ses taux d’encadrement sur 3 ans, en personnels enseignants et non-enseignants. »

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir