Voici un compte rendu de la première réunion multilatérale du 27 Aout 2008

1) Quoi de nouveau ?

En fait, peu d’informations nouvelles Cependant, plusieurs ambiguïtés sont levées :

• La nouvelle structure du lycée, selon les concepteurs de la réforme, sera en rupture très nette avec l’existant : plus de voies, plus de séries mais des dominantes, dont une sera technologique 
• L’organisation modulaire pourrait concerner l’ensemble des enseignements, sans pour autant que le lycée mis en place soit « un lycée à la carte » : des parcours cohérents autour des dominantes seront proposés.

Ces propositions sont en phase avec les analyses et les propositions avancées dans notre projet éducatif pour le lycée et dans nos mandats validés à La Rochelle.

L’objectif est de construire une maquette pédagogique opérationnelle dans les délais les plus rapides possibles, maquette qui devra permettre une diversification sans donner prise à une hiérarchisation discriminante des formations, tâche particulièrement ardue.

Cette maquette opérationnelle devrait nous être proposée pour discussion lors de la prochaine réunion en bilatérale programmée le 10 septembre.

A l’issue de l’ensemble des bilatérales, une multilatérale devrait permettre d’acter les points d’accord et les points de désaccord.

3 chantiers majeurs devraient être ouverts très rapidement en parallèle :

• Révision des programmes et des contenus
• Autonomie de l’établissement
• Missions et service des enseignants.

2) Les réactions 

a) Toutes les organisations ont souligné deux difficultés majeures qui hypothèquent les chances de succès de cette réforme :

• le calendrier précipité
• le contexte budgétaire.

 
Le SE-UNSA a plaidé pour un report de l’entrée en application de la réforme à la rentrée 2010 en classe de seconde et pour le découplage de la réforme et du calendrier budgétaire.

b) Les réactions aux propositions (indépendamment du contexte) :

Pour les syndicats d’enseignants, on peut distinguer 3 « camps » :
- les « globalement favorables » : SE, SGEN
- les « plutôt réservés mais qui sont gênés d’exprimer une franche opposition » : SNES, SNEP, UNSEN-CGT
- les « défavorables » : SNALC
Toutes les organisations sont conscientes de la nécessité de faire évoluer le lycée et donc de l’impossibilité de l’immobilisme sur ce sujet, d’où la gêne manifeste du SNES. Une occasion « historique » est à saisir. Reste au ministère à assurer que le contexte soit plus favorable !

c) Les réactions, organisation par organisation :

 - SE-UNSA : voir intervention de Luc Bérille en pièce jointe.

- SGEN : approuve les principes de base de la réforme, questionne le bien-fondé de modules d’approfondissement en classe de seconde, souhaite que la part consacrée aux activités d’accompagnement soit plus importante en 2nde, pose la question de la validation des modules et du rôle du conseil pédagogique dans l’organisation de l’offre modulaire de formation.

- SNES : ne rejette pas catégoriquement toutes les propositions. Cependant réaffirme son attachement à la voie technologique, se méfie d’enseignements communs à tous, réserverait les modules à l’accompagnement, les passerelles ( ?), en substitution du redoublement. En bref, le SNES n’imagine pas un lycée qui ne serait pas la juxtaposition de voies ou séries homogènes. Il exclut la réduction de l’horaire des lycéens et s’inquiète de l’avenir des enseignements optionnels. Enfin,il rappelle son attachement à une définition hebdomadaire du service des enseignants.

- SNEP : même discours que le SNES + dimension corpo (défense de l’EPS)

- UNSEN-CGT : discours peu cohérent, plutôt aligné sur le SNES.

- SNALC : sans surprise, juge le document peu satisfaisant. Pas de modularisation, pas de CCF, pas de tronc commun « au rabais », pas de présence accrue des enseignants dans les établissements, rôle et mode de désignation des membres du conseil pédagogique à revoir.

- SNPDEN : ne veut pas d’un lycée à la carte qui favoriserait les parcours d’initiés et reste favorable au maintien d’un groupe-classe en particulier en 2nde. Les questions de l’évaluation et de l’orientation doivent être abordées.

- ID-FAEN : discours très proche de celui du SNPDEN ; souci de pragmatisme et de « faisabilité ».