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Enseignant, un métier qui ne se vend plus comme des petits pains
Article publié le jeudi 14 décembre 2023.
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74% des enseignants nĂ©o-titulaires ne conseilleraient pas leur mĂ©tier Ă  un jeune de leur entourage : c’est le rĂ©sultat, criant, de l’enquĂŞte menĂ©e en 2023 par le SE-Unsa. Les collègues en dĂ©but de carrière ont donc dĂ©jĂ , et c’est bien lĂ  le plus inquiĂ©tant, une conscience aigĂĽe de la difficultĂ© du mĂ©tier et du dĂ©calage entre leurs aspirations et ce que l’Education Nationale leur renvoie.

L’effondrement de l’attractivité du métier d’enseignant n’est plus à prouver, en attestent le nombre en constant déclin de candidats par rapport aux postes offerts, les multiples prolongations de dates d’inscription aux concours, et les publicités sur les emballages de boulangerie pour tenter de recruter.

Un premier levier a certes été activé en améliorant les conditions de reclassement suite au concours, avec la prise en compte de toutes les années d’activités professionnelles antérieures, y compris dans le secteur privé, pour le calcul de l’échelon. L’objectif était de cibler le vivier des candidats en reconversion professionnelle, qui pouvaient être freinés pour une question de perte de salaire. Côté étudiants, le projet de rebasculer le concours en licence vise lui aussi à susciter un regain de motivation chez certains candidats, jusqu’ici freinés par la perspective de mener cinq années d’études sans sources de revenus.

Seulement voilĂ , la jeune gĂ©nĂ©ration manifeste le dĂ©sir de s’accomplir, plus uniquement dans le travail mais dans la vie en gĂ©nĂ©ral. Elle se dĂ©marque par sa conception exigeante de la qualitĂ© de vie au travail, qui figure parmi les premiers critères pour choisir un mĂ©tier. Gabriel Attal, en octobre dernier, a dĂ©clarĂ© qu’il « n’existait pas de crise de vocation du mĂ©tier d’enseignant mais plutĂ´t une crise d’attractivitĂ© Â». C’est reconnaĂ®tre ouvertement que le mĂ©tier en lui-mĂŞme n’a pas perdu de son intĂ©rĂŞt, mais qu’il ne peut rĂ©pondre aux aspirations de la nouvelle gĂ©nĂ©ration.

Comment imaginer que le mĂ©tier d’enseignant puisse encore attirer, dès lors qu’au sein mĂŞme des enseignants en dĂ©but de carrière :

-  78% estiment que leurs conditions de travail ne sont pas satisfaisantes

- 73% ne ressentent ni reconnaissance ni respect dans leur pratique professionnelle

- 95% considèrent que leur rémunération n’est pas à la hauteur de leur qualification

 

Cette problématique de l’attractivité du métier est prégnante. La volonté récente de revaloriser les débuts de carrière n’est pas assez significative et reste insuffisante dans un contexte d’inflation persistante. Les conditions de travail de plus en plus dégradées (classes surchargées, inclusion à marche forcée, violence des élèves, ingérence des parents, injonctions administratives…) conjuguées au manque criant de reconnaissance et de valorisation de nos métiers par la société, ne peuvent décemment pas satisfaire un public de futurs jeunes actifs plus que jamais en quête d’équilibre entre épanouissement personnel et professionnel.

 

 


 

 

 

 
 
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