L’UNSA Éducation Bretagne dénonce le traitement réservé à ses représentants du personnel et aux autres manifestants présents à Liffré lors cette visite ministérielle.

Chemins et voies interdits, puis cloisonnés sur un trottoir plus haut que le lycée Simone VEIL, nos représentants comme les autres manifestants, pour le moins pacifiques, ont été physiquement et énergiquement poussés et placés à bonne distance du lycée par un nombre impressionnant et disproportionné de policiers. Ce déploiement de force avait pour unique but que nos ministres et leurs accompagnants ne puissent ni voir ni entendre les manifestants, et surtout pas les représentants du personnel avec leurs chasubles et leurs drapeaux. « Hors vue et son » étaient les ordres reçus par les policiers et que nos délégués ont entendus.

M. ATTAL affiche pourtant une forte volonté de pratiquer le dialogue social. Le signal qui a été donné aujourd’hui pour cette visite de rentrée est contradictoire avec ses propos et pour le moins inquiétant.

Cette journée de visite ministérielle brétillienne a donc été une occasion particulièrement manquée et le traitement que les représentants du personnel ont reçu est inadmissible et choquant. Nos camarades ne sont ni des terroristes, ni des bestiaux. Ils auraient mérité du respect.

Ils avaient portant beaucoup d’éléments concrets à présenter au ministre de l’éducation nationale sur la réalité de nos établissements et sur la détresse des personnels en Ille-et-Vilaine et dans toute la Bretagne. On pouvait légitimement espérer que la visite de la première ministre, du nouveau ministre de l'Education Nationale et de la ministre déléguée chargée des personnes handicapées étaient l’occasion d’échanger et de faire prendre conscience à nos responsables du manque de moyens auquel nous faisons face à tous les niveaux de notre institution dans la région. Cette rencontre aurait dû être le moment d'interpeler Gabriel ATTAL et Fadila KHATTABI sur les nombreux sujets qu'ils auront à traiter pour répondre aux difficultés que notre école affronte, tel que la nécessité absolue d’ouverture de places en structures spécialisées pour accueillir les très/trop nombreux élèves qui devraient en bénéficier, à savoir 1500 élèves en Ille-et-Vilaine.

Cette visite et son déroulement auront permis de nous rassurer sur un point : il y a de l’argent à dépenser. Les 12 fourgons de CRS pour 50 à 100 manifestants en sont la preuve. Toutefois, nous regrettons que le gouvernement n’utilise pas cette argent pour l’amélioration des conditions de travail de nos collègues et l’amélioration de la prise en charge de nos élèves.

A Rennes, le 04/09/2023

Tanguy NOËL

Secrétaire Régional UNSA Education