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DĂ©claration de l’Unsa Education au CSA AcadĂ©mique du 29 mars 2023
Article publié le vendredi 7 avril 2023.
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Le 22 mars 2023, dans une allocution télévisuelle adressée plutôt aux retraités et aux ménagères, qui n’ont d’ailleurs pas apprécié du tout tant elles vont être impactées par le projet de réforme des retraites dont nous reparlerons, M. MACRON a indiqué que l’école faisait partie de ses trois grandes priorités. « Je veux qu’à la rentrée prochaine, on puisse remplacer du jour au lendemain les profs dans les classes, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui dans beaucoup de collèges ». S’il avait été mieux informé, enfin informé tout court, il aurait pu/dû ajouter : dans les écoles, sans oublier les lycées, et les autres services « invisibles » de l’Éducation nationale et pourtant essentiels à son fonctionnement.

Donc, pour ce CSAA de prĂ©paration de rentrĂ©e 2023, j’imagine, M. Le Recteur, que vous allez nous annoncer que toutes les mesures de fermetures sont annulĂ©es dans le premier et second degrĂ© et que tous les autres services de l’Éducation nationale en souffrance et en carence de personnels vont avoir les moyens de fonctionner normalement, ce qui serait une bonne nouvelle tant ils sont Ă  flux tendus actuellement. Merci par avance de cette excellente nouvelle 

Si ce n’est pas le cas, alors de qui se moque-t-on, sérieusement ? Comment peut-on décemment supprimer autant de postes pour après dire que l’École est une priorité ? Vous remarquerez que le projet de réforme des retraites, qui est quelque peu dans nos têtes, nous est imposé de manière autoritaire et présenté comme nécessaire alors qu'on nous dit ensuite qu'on est prêts à discuter des problématiques de la pénibilité, du travail en général (problématiques dénoncées depuis des mois par toutes les organisations syndicales). On pourrait se dire qu’il y a un vrai problème de méthode mais pour l’UNSA Éducation nous pensons plutôt que c’est une manifestation on ne peut plus claire de mépris caractérisé.

[…]

Dans l’Union européenne, nos enseignants ont le plus grand nombre d’élèves en classes en élémentaire, c’est encore plus marqué dans le second degré, dans les collèges. Les années Covid ont laissé des traces, la situation psychologique des enfants est très inquiétante. Dans le premier degré, c’est flagrant et les situations de violences subies par les enseignants et AESH face à des élèves à forts troubles du comportement explosent dans notre Académie. Il manque énormément de places en établissements spécialisés ce qui engendre de la maltraitance institutionnelle. Il manque de très nombreux remplaçants que ce soit dans le 1er ou 2nd degré.

Et pour remédier à tout ceci on ferme près de 200 classes dans le 1er degré et autant de postes dans le 2nd degré dans notre Académie, que ne compensent pas les créations. Nous dénonçons ce choix qui, dans les faits, confirme exactement le contraire de ce que dit M. Macron. Et l’UNSA Éducation rappelle que derrière ces mesures il y a une dimension humaine et des personnels impactés. On n’arrive plus à recruter dans certaines disciplines, il manque des personnels à certains postes ?

Eh bien la solution est simple, on supprime ces postes comme cela le problème est résolu, il n’en manquera plus. Après les maths qui ont connu cela durant la réforme du lycée, place à la technologie cette année avec a suppression brutale de la technologie en 6e et annoncée médiatiquement par notre ministre. L’UNSA Éducation continue à le dénoncer de manière forte et intersyndicale.

Pour ce qui concerne la création de 2 emplois administratifs (au passage nous remercions les services pour leur travail), si l’Unsa Éducation se réjouit de ces créations pour notre académie, nous déplorons que celles-ci se fassent à budget constant au niveau national. Pourtant, dans notre académie comme ailleurs, la fonction soutien de la politique de l’Éducation nationale est sous administrée. Cette situation est connue. Pour autant la qualité de service continue à se dégrader et devient indécente : la fatigue des personnels n’est pas prise en compte, ni le poids constant des contractuels dont le turn-over est élevé. Le modèle n’est ni viable, ni vivable.

Un grand nombre de personnels administratifs des services déconcentrés et établissements, épuisés et désabusés, nous alertent sur la charge de travail croissante, sans moyens supplémentaires.

Nous rappelons ce que le ministre nous avait dit lors de notre Conseil National sur la Qualité de Vie au Travail :

« J’ai fait du bien être des élèves un des axes de la politique que je veux conduire. Celui-ci ne saurait être dissocié de celui des personnels placés sous mon autorité. (...). L'étude que vous avez diligentée reflète un même souci de l'attention aux personnes qui me paraît désormais essentielle dans toute conduite de politique RH. »

Un constat alarmant selon le rapport récent de la santé mentale des 6-17 ans fait par le Haut conseil de la famille de l’enfance et de l’âge (HCFEA) qui indique qu’il est urgent de réagir. L’étude conclut sur la grave pénurie de personnels soignants et sociaux en capacité de répondre à cette forte demande.

Ce constat alarmant vaut aussi, selon l’UNSA Éducation, pour l’Éducation nationale. En effet, nous dénonçons depuis longtemps le manque d’effectifs dans le domaine des métiers de la santé et du social (assistant·es social·es, infirmier·es, psychologues et médecins scolaires) au sein de nos écoles et de nos établissements scolaires, alors que ceux-ci sont idéalement des lieux de prévention, de repérage et de diagnostic précoce en matière de santé mentale. Il conviendrait que les pouvoirs publics en prennent pleinement conscience !


Voilà un vrai de sujet de société qui aurait dû être prioritaire !

 
 
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