Enseignement

Concernant les affectations d'enseignants dans le 2nd degré, Madame LAMOTTE d'INCAMPS, Secrétaire Générale de l'académie, assure que la situation en Bretagne est beaucoup moins dégradée que sur le reste du territoire national. Il n'en reste pas moins qu'il manque des enseignants (principalement dans les disciplines générales : éco-gestion, langues, maths, enseignements artistiques) et que les arrêts prolongés pour maladie ou accident (certains enseignants n'ont pas fait la rentrée) ne peuvent pas être remplacés et ce dès le début de l’année.

L'ambiance dans les salles des profs est morose. Les enseignants en ont assez d'être sursollicités (référents de toutes sortes, appels à projets divers et variés ...) avec une perte de sens de la politique éducative et sans réelle reconnaissance des personnes impliquées. Ils veulent se recentrer sur leur cœur de métier.

L'école inclusive met toujours plus à mal les collèges; Les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés) deviennent  des usines à gaz aux moyens humains nettement insuffisants. les collègues doivent faire face au mécontentement croissant des familles, à la fois des élèves concernés -qui sont accueillis dans de mauvaises conditions- et des autres qui considèrent que leur scolarité est impactée négativement.

 

Rappel des réponses ou du peu de réponses obtenues lors de l'audience du 23 août dernier entre le rectorat et l'intersyndicale.

Madame Lamotte d'Incamps, Secrétaire Générale, conteste le terme "job dating" et préfère parler de journée d'information pour des personnes qui on fait acte de candidature en tant que contractuels. Pour nous cela reste un "job dating".

Concernant les TZR dont certains ne sont toujours pas nommés au 23 août,  le Rectorat a parlé de "suspension d'affectation" à titre de précaution au regard de l'urgence d'affectation des lauréats du concours.

Des disciplines restent en tension (technologie, éco-gestion...).

Il nous a été dit qu'il y a peu d'espoir d'amélioration des délais d'affectation des TZR en juillet 2023 car les règles de la formation initiale seront les mêmes.

C'est cette dernière,décidée sans l'avis des syndicats, qui perturbe tout (trop de types différents d'étudiants et de stagiaires de la formation initiale à placer). Du coup, il y a moins de supports pour les TZR.

Le Rectorat n'a pas pu nous dire le nombre de postes vacants second degré dans l'académie. Il a anticipé l'affectation des contractuels CDD pour les "fidéliser" et a recruté moins de contractuels alternants que possible (79 sur 86).

On a évoqué le risque d'une grande pénurie de remplacement. Le Rectorat a répondu : contractuels, TZR...et affirme que la rentrée est assurée. On a répondu peut-être mais à quel prix ! On a aussi rappelé l'intérêt des listes complémentaires (plus difficile dans les concours second degré) et demandé un point de rentrée bien avant le CTA de novembre ! Une prochaine audience sera programmée en septembre.

Par ailleurs, le SNPDEN-UNSA affirme qu' il manquerait encore un poste de perdir adjoint et 150 BMP (aucun détail sur les disciplines).

Administration
Dans les lycées, la mise en œuvre du nouveau système de tarification des services de restauration et d'hébergement -ne prenant pas en compte la réalité du fonctionnement des établissements et toujours inaboutie- va accélérer la fragilisation de l'équilibre financier des établissements et créer un surcroît de travail important (prévisible mais non reconnu) pour les personnels d'intendance.
Les assistantes sociales sont trop peu nombreuses pour aider tous les ayant droit à un tarif social. Ce sont souvent les plus fragiles, ceux qui subissent la fracture numérique, qui sont laissés pour compte.

Trois faits très nouveaux :

• Il manque des personnels administratifs dans les établissements. Des postes ne sont pas pourvus.
• Il y a une grande inquiétude sur les hausses de prix et sur la capacité des budgets d’établissements à y faire face.
• Il y a une hausse notable d'arrêts maladie de longue durée chez les personnels de direction.