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Infos en Bretagne : M2 alternants, rentrĂ©e 2021, mouvement, ineat/exeat, temps partiels, AESH, PIAL, fermetures en Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s, dĂ©charges de direction...
Article publié le vendredi 2 juillet 2021.
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- Rentrée 2021

 

Le contexte risque d’être tendu. Les personnels ont Ă©tĂ© fragilisĂ©s par 18 mois de crise sanitaire. L’Unsa Education a exigĂ© un collectif budgĂ©taire pour rĂ©pondre aux demandes du terrain ! Le premier degrĂ© est structurellement sous-dotĂ©. Cette rentrĂ©e va se faire sans moyens supplĂ©mentaires. A nos questions aux DSDEN bretonnes, on nous rĂ©pond que, hormis les annonces du Ministère, il n'y a rien pour le registre budgĂ©taire. Et la situation est bien pire dans le second degrĂ© oĂą le nombre de postes supprimĂ© est important et oĂą il y a de plus en plus de pression sur les personnels pour qu’ils fassent de plus en plus d’heures supplĂ©mentaires.

 

- Contractuels M2 alternants 

 

Dans le cadre de la nouvelle formation à l'INSPE, en plus des PES, il faut trouver aux M2 en alternance (contractuels 1/3 temps) des supports. IIs seront placés sur des décharges de direction à 33% (ou alors 12 jours de direction en petites écoles), de maîtres-formateurs... Donc ce seront les directrices, les directeurs, les CPC qui vont devoir gérer alors qu'ils sont déjà débordés par leurs missions actuelles. Sans compter qu’ils évalueront des M2 qui travaillent dans leur classe. Pour nous, il n’y a pas de projet de formation dans un tel contexte, on est sur du poste pour poste. A notre connaissance, il y en aura 56 dans le Finistère, 41 dans le Morbihan, 45 dans les Côtes d'Armor, 81 en Ille-et-Vilaine...

On nous rĂ©pond que chaque PES et que chaque M2 aura deux tuteurs : un tuteur INSPE, un tuteur terrain. Il n’y a pas de souci pour les PES. Ceux qui ont signĂ© un contrat 1/3 temps seront accueillis par les directrices et directeurs qui pourront devenir tuteurs terrain mais aussi par des collègues adjoints qui pourront devenir aussi des tuteurs. La prime est de 600 euros par M2 et un tuteur peut en cumuler deux…Les contractuels seront payĂ©s 865 euros par mois...

On ne sait pas si tous les M2 ont acceptĂ© de signer le contrat proposĂ© par le Rectorat. Nous demandons un abondement de postes pour le premier degrĂ©, pas un recrutement de contractuels. Ce n’est pas du tout la formation INSPE que nous souhaitions ! La profession dĂ©couvre ce nouveau système au dernier moment, comme d’habitude. Nous demandons la plus grande bienveillance pour ces M2 car ils n’y sont pour rien. Pour autant, nos collègues n’en peuvent plus de dĂ©couvrir ce type de surprise. Les directrices et directeurs ont autre chose Ă  faire que de gĂ©rer cette nouvelle situation. Sans compter les inconnues : si un M2 dĂ©missionne, qui pourvoit au pied levĂ© Ă  la dĂ©charge 1/3 temps ? Si Ă  l’arrivĂ©e, tous les contractuels n'ont pas signĂ© le contrat proposĂ© par le Recteur, quelle consĂ©quence sur les temps partiels ?

 

- Mouvement des personnels

 

Pour la deuxième année, toutes les opérations de mutations, inter et intra, se sont déroulées sans que les Commissions administratives paritaires (CAP) ne soient consultées, sans que les représentant·es syndicaux dont le SE-Unsa ne soient associé·es à ce gros travail de vérification des barèmes, de questionnement envers l'administration ou de propositions d'amélioration. La Loi de Transformation de la Fonction Publique est une catastrophe. Non seulement elle prive les organisations syndicales de tout regard sur les mutations et les déroulements de carrière (sauf dans le cas des recours), mais elle annule aussi les CAPD sur la formation professionnelle, sur le CAPPEI, la liste d'aptitude à la direction d'école...

LĂ  encore, on nous rĂ©pond que nous avons changĂ© d’époque, que les syndicats doivent intĂ©grer ce changement de culture, que les cellules mouvement des DSDEN ont parfaitement fonctionnĂ©. Est-il utile de prĂ©ciser que ces cellules sont submergĂ©es de travail ? Cela ne nous Ă©tonne nullement, notre expertise Ă©tait quand mĂŞme bien utile, et notre travail aussi… La lisibilitĂ© des opĂ©rations a complètement disparu et cela est très mal vĂ©cu par nos collègues, notamment pour la seconde phase qui se passe de façon opaque ce qui gĂ©nère de lĂ©gitimes interrogations !

C'est oublier tous les conseils donnés aux collègues à propos d’un mouvement beaucoup trop complexe dans ses règles. C’est oublier tout le travail des années passées en CAPD qui servait bien les collègues et l’administration quand on découvrait des erreurs de barème en amont. Cela limitait de fait les chaînes (modification d’affectation pour un collègue qui en entraînait d’autres…). Nous demandons aux collègues non satisfaits de faire des recours !

 

- Ineat/exeat intra académiques

Tout dépendra si les DSDEN sont en sous consommation ou pas. Les départements bretons sont pris d'assaut par les demandes ! Les permutations et les ineat/exeat laissent beaucoup trop de collègues à la porte. Ceux-ci doivent souvent se mettre en dispo ou effectuer des trajets épuisants. Où sont les promesses d’il y a quelques années où le Ministère affirmait que les collègues allaient pouvoir enfin rejoindre leur famille ? Actuellement, les ineat/exeat intra académiques se font soit, dans le cadre de triangulaires, soit par échanges bilatéraux entre DSDEN. Ces opérations sont gérées par le Rectorat et selon des critères et besoins qui lui sont propres, notamment souvent la demande d’un département en vœu 1. Etre bretonnant peut être un atout décisif.

 

- Temps partiels 2021/2022

Il y a eu des retards cette annĂ©e pour les dĂ©cisions. Nous avons toujours dĂ©fendu l’octroi des TP comme de la plus haute importance. Ce n’est pas par plaisir que les collègues demandent un TP mais bien souvent pour tenir dans ce mĂ©tier ! Nous demandons que le maximum de TP soient accordĂ©s. En cas de refus,nous invitons tous les collègues Ă  formuler des recours et Ă  contacter d'urgence la section SE-Unsa de son dĂ©partement.

 

- AESH :

L'enveloppe des AESH est Ă©puisĂ©e ! Les DSDEN nous rĂ©pondent que la MDPH fonctionne Ă  flux continu, que les notifications sont majoritairement de type individuel. Or, selon les Dasen, les notifications de type mutualisĂ© donnent plus de souplesse et ne consomment pas autant l’enveloppe. Nous sommes « en retard Â» par rapport Ă  la moyenne nationale (sic !). Si on fonctionnait davantage en notifications mutualisĂ©es, on aurait des ETP supplĂ©mentaires. Les notifications individualisĂ©es peuvent aller jusqu'aux 2/3 des notifications alors que dans d’autres dĂ©partements on atteint 80% de notifications collectives. Nous sommes abasourdis d’entendre ce genre de rĂ©ponse. Comme l’enveloppe n’est pas assez grande, c’est de la faute de la MDPH si elle est consommĂ©e aussi rapidement ! Pour nous, il est Ă©vident que des notifications individuelles sont bien plus qualitatives pour les Ă©lèves et l’ensemble du système ! Nous avons rappelĂ© que notre Ministre ferait mieux d'octroyer des enveloppes budgĂ©taires plutĂ´t que de rendre 200 millions Ă  Bercy. Le compte n'y est pas et les enseignants, les AESH, les enfants, les familles n'en peuvent plus. Il y a urgence ! Sans oublier, les problèmes de rĂ©criture de contrat qui peuvent avoir pour effet dĂ©sastreux pour certains AESH de se retrouver sans traitement pendant un mois. PrĂ©venez-nous si vous avez connaissance d’une telle difficultĂ© !

 

- PIAL :

Les moyens sont : les IEN, les chefs d’établissement (y compris du privĂ© !), les coordinateurs…

Le fonctionnement des PIAL reste globalement une grande nĂ©buleuse. Difficile de ne pas repenser Ă  un article de la presse locale en juin 2019, suite Ă  la visite du Ministre de l’Éducation Nationale et Ă  la SecrĂ©taire d’état chargĂ©e des personnes handicapĂ©es qui titrait « Ă‰lèves handicapĂ©s : ce qui va changer Ă  la rentrĂ©e Â» et rapportait les propos du ministre qui vantait les mĂ©rites de la nouvelle philosophie qu’il rĂ©sumait en une formule simple « Avant tu devais attendre un AESH pour aller Ă  l’école ; maintenant, tu vas Ă  l’école, un AESH t’attend. Â» Les constats de ces deux dernières annĂ©es scolaires sont très loin de correspondre Ă  cette formule choc et le contexte sanitaire n’en est pas responsable. Les consĂ©quences pour les Ă©lèves positionnĂ©s en liste d’attente ou ne disposant pas de l’accompagnement humain notifiĂ© sont dramatiques : les droits reconnus pour eux ne sont pas respectĂ©s, leurs besoins ne peuvent ĂŞtre pleinement pris en compte dans les solutions d’attente proposĂ©es, malgrĂ© l’implication des enseignants qui les accueillent. Les consĂ©quences ne sont plus Ă  mesurer : gestion de classe rendue compliquĂ©e, insuffisance de formation, soutien souvent limitĂ© de la hiĂ©rarchie pour faire face aux revendications des familles qui, si elles sont lĂ©gitimes sur le fond, peuvent parfois s’exprimer de manière brutale et agressive, sentiment de dĂ©sarroi, d’impuissance, d’injustice et satisfaction professionnelle amoindrie. Et la menace de fermetures de postes en Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s n’est pas lĂ  pour nous rassurer…

 

- Etablissements spécialisés : fermetures de postes

Le SE-Unsa est favorable Ă  l’inclusion mais pas Ă  la fermeture de postes d’enseignants en Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s !  Nous ne confondons pas inclusion et tout inclusif !

On nous répond qu'il faut se préparer à cette logique, conféré les propos de la Secrétaire d’état chargée des personnes handicapées…

Nous atteignons ici un point de rupture. Si des postes continuent de fermer,  ce sera une catastrophe pour les Ă©lèves, les collègues concernĂ©s par ces fermetures et les collègues dans leur classe ! Le manque de places disponibles dans les Établissements SpĂ©cialisĂ©s est rĂ©current et s’accroĂ®t avec les choix et directives gouvernementales actuelles : le pire est que nous finissons par nous y rĂ©signer, ou du moins par anticiper cet Ă©tat de fait dans nos pratiques professionnelles et dans les rĂ©flexions menĂ©es sur les projets de parcours des Ă©lèves concernĂ©s. Ce manque de places disponibles s’étend de plus en plus (variable selon les secteurs gĂ©ographiques) aux dispositifs ULIS (en Ă©cole, en collège, en lycĂ©e) et aux SEGPA et peut gĂ©nĂ©rer de la souffrance chez ces enfants.

 

- Direction d'Ă©cole : dĂ©charges Ă  la rentrĂ©e 2021 :

Les DSDEN disent qu' elles ont été anticipées dans la carte scolaire de la rentrée 2021.

Ces décharges étaient évidemment souhaitées par les directrices et directeurs mais, comme elles arrivent dans un contexte de carte scolaire déprimée en Bretagne, les Dasen doivent les prendre là où ils peuvent (voir l’article plus haut sur les alternants). A l'arrivée, on continue de fermer des classes alors qu’elles avaient enfin des effectifs qui permettaient de fonctionner…

 
 
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