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Carte scolaire second degré
Article publié le mardi 23 février 2021.
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Les principales mesures budgĂ©taires actĂ©es au plan national vont dĂ©grader les conditions d’enseignement dans le second degrĂ© : l’UNSA Éducation dĂ©nonçait dĂ©jĂ  ces choix l’an passĂ©. Les moyens prĂ©vus ne feront qu’accentuer la mise sous tension des Ă©tablissements. Dans l’acadĂ©mie, la suppression de 80 postes et leur transformation par 80 emplois en HSA est un choix qui complexifie l’organisation des Ă©tablissements, fait obstacle au bon fonctionnement des collectifs pĂ©dagogiques, ajoute de la pression pour des personnels surchargĂ©s et Ă  la limite de la rupture, et dĂ©grade le climat social dans les Ă©tablissements.

Une telle approche nie la rĂ©alitĂ© des dĂ©fis Ă©ducatifs et pĂ©dagogiques qui se seront encore accrus après plus d’une annĂ©e de scolaritĂ© impactĂ©e par la pandĂ©mie. Elle entĂ©rine les carences du système en matière de formation au principe de laĂŻcitĂ© mettant ainsi en Ă©vidence le fossĂ© entre les propos fermes et les moyens dĂ©diĂ©s effectivement sur le terrain pour faire vivre ce principe rĂ©publicain. Elle refuse les moyens nĂ©cessaires Ă  l’accompagnement des Ă©lèves qui en ont le plus besoin.  Enfin, ces mesures viennent empĂŞcher la mise en Ĺ“uvre sereine des rĂ©formes, qu’il s’agisse de la rĂ©forme du lycĂ©e ou de la transformation de la voie professionnelle.
Cette carte scolaire vient accentuer la crise des moyens du second degré, déjà très affaiblis par les cartes scolaires précédentes. L’organisation des établissements ne relève plus du défi mais des renoncements à l’essentiel.
Les principaux acteurs que sont les personnels et les élèves n’ont aucune autre issue que de subir cette dégradation au détriment de leurs conditions de travail pour les premiers et d’apprentissage pour les seconds.

L’UNSA Éducation est également demandeuse de perspectives pour donner à l’École inclusive les outils de sa réussite, notamment en donnant aux établissements les moyens d’être complètement des lieux de vie et d’éducation globale en renforçant également les vies scolaires.

Mais, les vacances scolaires sont lĂ  !
Et cette fois encore, elles arrivent à point. Les collègues de l'académie, d’un bout à l’autre de l’échelle hiérarchique, sont à bout, épuisés par la crise sanitaire, écœurés du mépris de notre Ministre.
Le SE-Unsa demandait une dotation ambitieuse, pas des économies de bout de chandelle sur le dos des enseignants et des personnels alors que des centaines de milliards sont dépensés contre les effets économiques de la crise.


Le ministère Blanquer aura Ă©tĂ© marquĂ© par trois fils rouges : l’envie de rĂ©formes ambitieuses, l’envie de faire des Ă©conomies, l’incapacitĂ© Ă  entendre ceux qui vont subir ses dĂ©cisions.
On se demande tous ce que reprĂ©sente l'Ă©cole de la confiance tant claironnĂ©e ?

L’Unsa Education se veut réformiste, car Réformer est nécessaire.
Encore faut-il le faire intelligemment.
Vouloir un système plus ambitieux pour tous, qui prenne mieux en compte le handicap et l’éducation prioritaire mais Ă   moyens constants voire en les diminuant n’a aucun sens.
Ce ministère est celui de la fausse communication, de la poudre aux yeux, de l’illusion et de la tromperie.


Pour la deuxième annĂ©e depuis que Jean-Michel Blanquer occupe le Ministère de l’Education Nationale, plus de 200 millions d’euros qui devaient aller Ă  l’éducation, aux enseignants, aux Ă©lèves sont annulĂ©s et reportĂ©s sur l’annĂ©e suivante ?
Alors même qu’il supprime 1800 postes dans le second degré, que les conditions de travail de nombre de nos collègues enseignants, comme administratifs ou d’encadrement sont infernales, que les enseignants français sont toujours à la traîne au niveau des rémunérations, comment accepter que depuis 2018, 400 millions d’euros nous aient été dérobés pour être restitués à Bercy.
Que fait-il pour professionnaliser les AESH en nombre insuffisant?
Que fait-il pour l’action sociale en faveur des personnels ?
Que fait-il pour amĂ©liorer les moyens de remplacements si nĂ©cessaires en cette pĂ©riode ?

Rien, il restitue 212 millions d’euros Ă  Bercy qui n’en demandait pas tant !

Qu’avons-nous fait Ă  ce ministre pour qu’il nous maltraite autant et avec autant d’acharnement ?

Au niveau national, l’UNSA Éducation a alerté solennellement le Ministère au CTMEN sur les conséquences des arbitrages budgétaires de la rentrée 2021.
Au Comité Technique Académique du 19 janvier dernier, l'UNSA Education a voté contre la carte scolaire proposée par le Rectorat.

Un signal d’alerte fort est donnĂ© par l’évolution du nombre de collègues qui souhaitent quitter ce ministère. Combien sont-ils ? Combien sauteront le pas en cette pĂ©riode difficile ? Car malgrĂ© les effets d’annonce (encore et toujours), la rupture conventionnelle, qui a mis tellement de temps Ă  se mettre en place, n’est jamais qu’un miroir aux alouettes, une sorte de porte que les collègues pensent pouvoir prendre. Mais, une porte cadenassĂ©e par un petit budget contraint, pour ne pas laisser partir de trop rares personnels.
 

 
 
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