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Les principales mesures budgétaires actées au plan national vont dégrader les conditions d’enseignement dans le second degré : l’UNSA Éducation dénonçait déjà ces choix l’an passé. Les moyens prévus ne feront qu’accentuer la mise sous tension des établissements. Dans l’académie, la suppression de 80 postes et leur transformation par 80 emplois en HSA est un choix qui complexifie l’organisation des établissements, fait obstacle au bon fonctionnement des collectifs pédagogiques, ajoute de la pression pour des personnels surchargés et à la limite de la rupture, et dégrade le climat social dans les établissements.
Une telle approche nie la réalité des défis éducatifs et pédagogiques qui se seront encore accrus après plus d’une année de scolarité impactée par la pandémie. Elle entérine les carences du système en matière de formation au principe de laïcité mettant ainsi en évidence le fossé entre les propos fermes et les moyens dédiés effectivement sur le terrain pour faire vivre ce principe républicain. Elle refuse les moyens nécessaires à l’accompagnement des élèves qui en ont le plus besoin. Enfin, ces mesures viennent empêcher la mise en œuvre sereine des réformes, qu’il s’agisse de la réforme du lycée ou de la transformation de la voie professionnelle.
Cette carte scolaire vient accentuer la crise des moyens du second degré, déjà très affaiblis par les cartes scolaires précédentes. L’organisation des établissements ne relève plus du défi mais des renoncements à l’essentiel.
Les principaux acteurs que sont les personnels et les élèves n’ont aucune autre issue que de subir cette dégradation au détriment de leurs conditions de travail pour les premiers et d’apprentissage pour les seconds.
L’UNSA Éducation est également demandeuse de perspectives pour donner à l’École inclusive les outils de sa réussite, notamment en donnant aux établissements les moyens d’être complètement des lieux de vie et d’éducation globale en renforçant également les vies scolaires.
Mais, les vacances scolaires sont lĂ !
Et cette fois encore, elles arrivent à point. Les collègues de l'académie, d’un bout à l’autre de l’échelle hiérarchique, sont à bout, épuisés par la crise sanitaire, écœurés du mépris de notre Ministre.
Le SE-Unsa demandait une dotation ambitieuse, pas des économies de bout de chandelle sur le dos des enseignants et des personnels alors que des centaines de milliards sont dépensés contre les effets économiques de la crise.
Le ministère Blanquer aura été marqué par trois fils rouges : l’envie de réformes ambitieuses, l’envie de faire des économies, l’incapacité à entendre ceux qui vont subir ses décisions.
On se demande tous ce que représente l'école de la confiance tant claironnée ?
L’Unsa Education se veut réformiste, car Réformer est nécessaire.
Encore faut-il le faire intelligemment.
Vouloir un système plus ambitieux pour tous, qui prenne mieux en compte le handicap et l’éducation prioritaire mais à moyens constants voire en les diminuant n’a aucun sens.
Ce ministère est celui de la fausse communication, de la poudre aux yeux, de l’illusion et de la tromperie.
Pour la deuxième année depuis que Jean-Michel Blanquer occupe le Ministère de l’Education Nationale, plus de 200 millions d’euros qui devaient aller à l’éducation, aux enseignants, aux élèves sont annulés et reportés sur l’année suivante ?
Alors même qu’il supprime 1800 postes dans le second degré, que les conditions de travail de nombre de nos collègues enseignants, comme administratifs ou d’encadrement sont infernales, que les enseignants français sont toujours à la traîne au niveau des rémunérations, comment accepter que depuis 2018, 400 millions d’euros nous aient été dérobés pour être restitués à Bercy.
Que fait-il pour professionnaliser les AESH en nombre insuffisant?
Que fait-il pour l’action sociale en faveur des personnels ?
Que fait-il pour améliorer les moyens de remplacements si nécessaires en cette période ?
Rien, il restitue 212 millions d’euros à Bercy qui n’en demandait pas tant !
Qu’avons-nous fait à ce ministre pour qu’il nous maltraite autant et avec autant d’acharnement ?
Au niveau national, l’UNSA Éducation a alerté solennellement le Ministère au CTMEN sur les conséquences des arbitrages budgétaires de la rentrée 2021.
Au Comité Technique Académique du 19 janvier dernier, l'UNSA Education a voté contre la carte scolaire proposée par le Rectorat.
Un signal d’alerte fort est donné par l’évolution du nombre de collègues qui souhaitent quitter ce ministère. Combien sont-ils ? Combien sauteront le pas en cette période difficile ? Car malgré les effets d’annonce (encore et toujours), la rupture conventionnelle, qui a mis tellement de temps à se mettre en place, n’est jamais qu’un miroir aux alouettes, une sorte de porte que les collègues pensent pouvoir prendre. Mais, une porte cadenassée par un petit budget contraint, pour ne pas laisser partir de trop rares personnels.