Les résultats du sondage express (*) montrent que les adhérents enseignants, CPE et PsyEN du SE-Unsa gardent majoritairement le moral (73,16 %) face à la pandémie mais sont seulement 39,2 % à être confiants sur son issue. D’ailleurs, 73 % d’entre-eux jugent que la décision d’un retour progressif à partir du 11 mai n’est pas adaptée. Ce chiffre élevé souligne les inquiétudes des personnels quant à cette échéance qui ne semble pas tenable, au regard des nombreuses questions en suspens, pour que soit mise en place une organisation stable et sécurisée dont l’Éducation nationale à elle seule n’a pas la maîtrise.

Concernant les décisions politiques, si les adhérents du SE-Unsa estiment que les mesures générales prises par le gouvernement sont plutôt adaptées (52 %), ils jugent plus sévèrement les décisions spécifiques à l’Education nationale. En effet, seuls 32 % estiment que les décisions ministérielles sont adaptées, illustrant ainsi la défiance envers le ministre dorénavant installée dans la profession.

Enfin, l’enseignement à distance contraint par la situation sanitaire n’est évidemment pas la situation idéale pour entretenir les liens et le suivi avec les élèves et les familles. Seuls 48 % des personnels se déclarent par exemple satisfaits de leur lien avec les élèves dans cette période. Pour autant, les personnels sont plutôt fiers et satisfaits de ce qu’ils ont réussi à mettre en œuvre pour faire vivre la continuité pédagogique au niveau de leur école et de leur établissement. (*)voir encadré Méthodologie