Pour le SE-Unsa, les enseignants doivent se sentir protégés et libres. Protégés de l’épidémie et libres de travailler à l’école ou depuis chez eux.

Il est fort probable que dans les prochaines heures ou prochains jours des mesures de confinement total soient mises en place et qu’un couvre-feu soit décrété. Nous encourageons les collègues qui sont allés dans leurs écoles de prendre tout ce dont ils auront besoin pour travailler depuis chez eux.

Organisation des écoles et établissements

La foire aux questions du ministère est claire :« Concernant les réunions pour l’organisation de la continuité pédagogique ou la tenue des conseils de classe, celles-ci devront se tenir à distance (en faisant usage de la visioconférence, la conférence téléphonique, la consultation dématérialisée ou l’utilisation des espaces numériques de travail et des outils de vie scolaire). Seuls devront être présents, dans toute la mesure du possible et sur la base du volontariat, les personnels dont la présence est strictement nécessaire en vue d’assurer la mise en place de la continuité administrative et pédagogique, le lien avec les familles et les élèves, l’accueil des enfants des personnels de santé sans solution alternative de garde, ainsi que les personnels en charge de la salubrité et de la sécurité des établissements.

Les autres personnels ainsi que les personnels fragiles au regard de l’épidémie (liste disponible sur le site du gouvernement) doivent être invités à rester à leur domicile et donc à télé-travailler, dans la mesure du possible. A défaut ils bénéficient d’une autorisation spéciale d’absence.

Les directeurs d’école doivent pouvoir être joints,(ndlr : donc pas obligation d'être présent) soit par messagerie électronique, soit par téléphone, au moins durant les horaires habituels d’ouverture de l’école […] afin de répondre rapidement à toutes les questions liées à l’organisation du travail des élèves. Les espaces numériques de travail (ENT) et les sites d’écoles doivent être actualisés en fonction de l’évolution de la situation, renvoyer vers le site ministériel dédié (FAQ) et donner les informations utiles aux personnels et aux usagers. »

Nous savons aussi qu’aucune sanction ne sera prise à l’encontre des collègues qui ne viendraient pas, qu’elles soient financières ou autres. Par contre, pour nos collègues directrices et directeurs, il est bien plus compliqué de gérer la situation. 

Nous invitons tous les collègues à ne pas les laisser seuls. Cela ne veut pas dire que tout le monde doit se rendre sur son école, mais qu’une aide puisse être apportée à leur directrice ou leur directeur pour mettre tout cela en musique, que ce soit en présentiel ou à distance.

Certaines écoles sont en train d’organiser des permanences pour les jours de la semaine pour l’accueil des enfants de personnels soignants connus, avec un, deux ou trois enseignants à chaque fois et pas forcément avec la directrice ou le directeur présent tous les jours. Ces organisations ont été ou sont à envoyer aux IEN…

Organisation de la continuité pédagogique

Aujourd’hui lundi 16 mars, si nous devons collectivement voir comment organiser cette fameuse continuité pédagogique, en présentiel ou à distance, notre manière de l’organiser et/ou de l’animer relève bien de notre liberté pédagogique. Aucune méthode ne doit être imposée par l’un.e ou l’autre, qu’il ou elle soit adjointe ou directrice.teur.

Pour communiquer avec les familles, certaines équipes ont déjà créé un compte de messagerie par classe, d’autres utilisent également des espaces de stockage en ligne pour  les documents. Sans oublier notre adresse de messagerie professionnelle académique ou encore celle de l’école.

Concrètement, pour le SE-Unsa les enseignants doivent :

• Rester chez eux.
• Venir à l’école uniquement pour garder les enfants éventuels des soignants, et en fonction de l’organisation convenue par l'équipe (sauf si ASA, dans ce cas on ne vient pas à l’école).
• Ne pas organiser de réunion en présentiel
• Organiser la continuité pédagogique comme bon leur semble.

 Si le travail est fait depuis la maison, il n’y pas de raison de demander des ASA. Nous ne sommes pas absents, nous faisons comme tout le monde : nous continuons de travailler mais en limitant nos déplacements et en respectant des mesures de confinement élémentaires.

L’Education nationale doit faire confiance aux professionnels que nous sommes