SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de RENNES - 189 RUE DE CHATILLON - BP 50138 - 35201 RENNES CEDEX
Tél. 02 99 51 65 61 - Por. 07 81 47 42 26 - ac-rennes@se-unsa.org

 
Voie professionnelle grève du 27 septembre : pourquoi le SE-Unsa ne la fait pas...
Article publié le jeudi 27 septembre 2018.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Les organisations qui ont lancĂ© l’appel Ă  la grève l’ont fait sans connaĂ®tre les moyens que le ministère propose d’engager dans la rĂ©forme : ils n’avaient pas encore Ă©tĂ© reçus par le ministère sur les grilles horaires Ă©lèves dĂ©finitives ni sur les moyens en heures-prof. Ils ont mis en avant la fermeture de milliers de postes sans aucune justification. L’appel Ă  la grève ne s’est pas fondĂ© sur des faits mais sur des suppositions, toutes plus effrayantes les unes que les autres.

Ci-dessous les arguments d'appel à la grève (en jaune) suivis de nos réponses (en italique).

Les grilles horaires élèves proposées vont :

- à l’encontre de la double finalité de la voie pro.

A la fois une insertion professionnelle immédiate et des possibilités de poursuite d’études réussies.

> Au contraire, les grilles horaires et les moyens complĂ©mentaires permettent de mieux rĂ©pondre Ă  la diversitĂ© des Ă©lèves et de leurs projets (accompagnement personnalisĂ© 3,5 h / semaine en CAP et bac pro ; modules de prĂ©paration au projet en terminale avec possibilitĂ© de renforcer les EG pour ceux qui veulent aller en BTS ; projet/chef d’œuvre en dĂ©doublements systĂ©matiques,…)

> Toutes les disciplines voient l’horaire strictement disciplinaire diminuer mais elles retrouveront les heures perdues dans la co-intervention, l’accompagnement et le chef d’œuvre.

- entraîner des suppressions de postes dans toutes les disciplines : - 13 % d'heures en bac pro ;- 18 % en CAP ; LV2 et sciences réduits de moitié,etc.

> Pour l’instant, il manque encore une heure prof dans chaque grille pour parvenir à un équilibre par rapport à maintenant. C’est ce que nous négocions. Nous demandons aussi une amélioration sensible pour les LV et les Arts appliqués. Quoiqu’il en soit, les chiffres annoncés de plusieurs milliers de postes sont pour le moins fantaisistes. Nos projections (à la louche) indiquent au pire 1500 postes si nous n’obtenons pas satisfaction.

Les « secondes par famille de métiers » censées retarder l’orientation vont également avoir pour conséquence des suppressions de postes en permettant un remplissage optimum des classes.

  • Il faut bien tenir compte de l’évolution du public qui frĂ©quente la voie professionnelle. Les Ă©lèves sont de plus en plus jeunes et ne peuvent pas entrer dans une formation rĂ©ellement professionnelle pour cause de règles de sĂ©curitĂ© Ă  respecter. Les familles souhaitent que l’orientation soit moins fermĂ©e et veulent garder la possibilitĂ© d’un choix. On ne peut pas dĂ©noncer l’orientation subie et souvent inadaptĂ©e au projet de l’élève et refuser les familles de mĂ©tiers.
  • Ces familles de mĂ©tiers permettront effectivement des regroupements d’élèves mais ceux-ci Ă©taient dĂ©jĂ  la règle dans de nombreux LP. Quant aux gros flux, les classes Ă©taient dĂ©jĂ  avec des effectifs importants. Le nouveau coefficient pour le calcul des heures profs (pour lequel nous revendiquons encore une augmentation : le ministère propose 12,5, nous demandons 13,5) garantit des moyens de dĂ©doublement plus importants. Par ailleurs, nous avons obtenu que les règles de calcul en cas de sections regroupĂ©es soient explicites et un volume garanti pour les enseignements gĂ©nĂ©raux)
  • Pour autant, il faudra ĂŞtre vigilants pour que l’orientation soit possible vers les diffĂ©rents mĂ©tiers de la famille sans exiger de mobilitĂ© gĂ©ographique rĂ©dhibitoire et que les contenus restent professionnalisants.

Les incertitudes qui subsistent sur les modalités de restructuration de la filière GA sont inacceptables.

  • La restructuration de la filière GA se fera acadĂ©mie par acadĂ©mie. Les recteurs y travaillent et il faut les rencontrer pour connaĂ®tre leurs intentions et peser sur les choix. (voir circulaire prĂ©cĂ©dente)
  • La DGRH a annoncĂ© un GT rĂ©gulier avec toutes les OS pour suivre le processus. Il est impossible Ă  cette date pour le ministère d’aller plus loin.

La volonté d’implantation d’unité de formation en apprentissage dans tous les lycées professionnels, avec la mixité des parcours qui induira, de fait, la mixité des publics menace à terme les conditions de travail et le statut des professeur·es de lycée professionnel.

  • La loi pour choisir son avenir professionnel portĂ©e par le Ministère du Travail promeut l’apprentissage. Faut-il que nous regardions nos Ă©lèves partir dans les CFA privĂ©s alors que nous pouvons leur proposer des parcours sĂ©curisĂ©s dans nos lycĂ©es publics ?
  • Les UFA seront dĂ©veloppĂ©es si l’apprentissage prĂ©-bac prend de l’ampleur, ce qui est loin d’être gagnĂ© : les entreprises ne se prĂ©cipitent pas pour embaucher des jeunes en apprentissage. Donc, pas de panique ! Le statut des PLP n’est pas menacĂ© ! Par ailleurs, c’est bien aux OS de travailler sur cette question et de faire des propositions pour que d’éventuelles prises en charge d’apprentis soient reconnues. Faire l’autruche ne rĂ©sout rien et empĂŞche de construire des revendications.
 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir