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Les organisations qui ont lancé l’appel à la grève l’ont fait sans connaître les moyens que le ministère propose d’engager dans la réforme : ils n’avaient pas encore été reçus par le ministère sur les grilles horaires élèves définitives ni sur les moyens en heures-prof. Ils ont mis en avant la fermeture de milliers de postes sans aucune justification. L’appel à la grève ne s’est pas fondé sur des faits mais sur des suppositions, toutes plus effrayantes les unes que les autres.
Ci-dessous les arguments d'appel à la grève (en jaune) suivis de nos réponses (en italique).
Les grilles horaires élèves proposées vont :
- à l’encontre de la double finalité de la voie pro.
A la fois une insertion professionnelle immédiate et des possibilités de poursuite d’études réussies.
> Au contraire, les grilles horaires et les moyens complémentaires permettent de mieux répondre à la diversité des élèves et de leurs projets (accompagnement personnalisé 3,5 h / semaine en CAP et bac pro ; modules de préparation au projet en terminale avec possibilité de renforcer les EG pour ceux qui veulent aller en BTS ; projet/chef d’œuvre en dédoublements systématiques,…)
> Toutes les disciplines voient l’horaire strictement disciplinaire diminuer mais elles retrouveront les heures perdues dans la co-intervention, l’accompagnement et le chef d’œuvre.
- entraîner des suppressions de postes dans toutes les disciplines : - 13 % d'heures en bac pro ;- 18 % en CAP ; LV2 et sciences réduits de moitié,etc.
> Pour l’instant, il manque encore une heure prof dans chaque grille pour parvenir à un équilibre par rapport à maintenant. C’est ce que nous négocions. Nous demandons aussi une amélioration sensible pour les LV et les Arts appliqués. Quoiqu’il en soit, les chiffres annoncés de plusieurs milliers de postes sont pour le moins fantaisistes. Nos projections (à la louche) indiquent au pire 1500 postes si nous n’obtenons pas satisfaction.
Les « secondes par famille de métiers » censées retarder l’orientation vont également avoir pour conséquence des suppressions de postes en permettant un remplissage optimum des classes.
Les incertitudes qui subsistent sur les modalités de restructuration de la filière GA sont inacceptables.
La volonté d’implantation d’unité de formation en apprentissage dans tous les lycées professionnels, avec la mixité des parcours qui induira, de fait, la mixité des publics menace à terme les conditions de travail et le statut des professeur·es de lycée professionnel.