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Le mémoire professionnel
Article publié le lundi 14 mai 2007.
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Le mémoire professionnel

La réglementation

1. Les objectifs du mémoire

Ils sont définis par la circulaire ministérielle n° 2002- 070 du 11 avril 2002 (BO n° 15 du 11 avril 2002).

Le mémoire professionnel : écrire pour analyser sa pratique. Le mémoire professionnel associe une problématique pédagogique élaborée à des éclairages théoriques, enrichis de l’expérience auprès des élèves. Il représente donc l’aboutissement de la démarche réflexive développée au cours de la formation. Il ne doit ni constituer une simple narration d’un travail personnel sans analyse et réflexion critique, ni être une réflexion théorique ou historique extérieure à l’expérience du professeur stagiaire.

2. La forme du mémoire

Ce mémoire peut être réalisé collectivement ou individuellement. Il est d’environ 50 000 signes e t est présenté sur support papier et numérique. Il peut comprendre des éléments non textuels : production audiovisuelle, enregistrement, productions d ‘élèves... Dans le cas de mémoires collectifs, la contribution écrite de chacun doit apparaître nettement. Pour les stagiaires bénéficiant d’un stage en entreprise, à l’étranger ou dans une structure hors éducation nationale, le mémoire peut inclure cette expérience.

3. La soutenance du mémoire

La soutenance du mémoire est individuelle et publique. Elle doi t permettre de vérifier l’implication du stagiaire dans ce travail et de mesurer ses capacités d’argumentation. Le jury de soutenance est désigné par l’IUFM. Sa composition doit respecter la diversité et ses membres doivent être en nombre suffisant. Le directeur de mémoire siège obligatoirement dans ce jury.

4. L’évaluation du mémoire

Les critères d’évaluation sont définis par chaque IUFM mais ils portent généralement aussi bien sur le travail réalisé que sur la présentation au jury. Souvent, l ’évaluation donne lieu à une appréciation d’ensemble : demander à l’IUFM le cahier des charges définissant les modalités de la soutenance et les critères de l’évaluation.

La mise en œuvre

1. La méthode expérimentale

On peut utiliser la méthode expérimentale définie par Claude Bernard comme une activité de construction de savoir, dans le domaine scientifique. Cette méthode peut être décrite par la succession de différentes étapes :

·  formulation d’un problème

·  émission d’hypothèses

·  vérification des hypothèses par l’expérimentation

·  réalisation pratique de l’expérience

·  interprétation des résultats

·  analyse des résultats

2. La problématique

La méthodologie du problème repose sur deux idées essentielles :

·  Le problème est un questionnement qui s’appuie à la fois sur la problématique des spécialistes et sur des observations personnelles en classe.

·  Le problème doit conduire à la formulation d’hypothèses et à leur vérification expérimentale en classe.

C’est l’existence d’une problématique de recherche que dépend la réussite du mémoire professionnel ( en termes de production de savoir et d’effets de formation). Nous espérons que les éléments que nous vous apportons dans ce dossier vous aideront.

Structurer son mémoire

Introduction : C’est la justification du mémoire. Elle définit le thème, explicite la problématique, énonce l’hypothèse de recherche, évoque éventuellement une ou plusieurs situations professionnelles, présente la méthodologie et décrit succinctement l’organisation du mémoire.

L’introduction doit permettre :

·  de comprendre les raisons qui vous ont conduit à choisir votre sujet.

·  de formuler clairement le questionnement auquel vous vous proposez de répondre.

·  d’exposer la méthode utilisée.

·  de présenter le plan.

Le corps du mémoire : Il doit comporter :

·  le cadre théorique de référence.

·  la description de votre pratique professionnelle.

·  l’analyse de vos observations.

·  le corps du mémoire présente la mise à l’épreuve de vos hypothèses et expose les résultats obtenus.

Les différentes parties doivent comporter un titre et se terminer par une synthèse et annoncer la suite.

La conclusion doit répondre de façon synthétique à votre question initiale. Elle précise dans quelle mesure votre hypothèse est confirmée ou infirmée. La conclusion doit également vous permettre d’élargir la réflexion, de dégager de nouvelles perspectives de travail.

Parmi les qualités attendues d’un mémoire : Qualité de l’expression, lisibilité : ce travail exige une « écriture filée » qui ne soit pas une juxtaposition d’alinéas et de documents. Qualité de l’argumentation : elle doit être cohérente avec des affirmations justifiées, à savoir, envisager des objections, contextualiser les conclusions.

Des erreurs à éviter

L’hypothèse est invérifiable.

L’hypothèse formulée n’est pas mise à l’épreuve.

La description du cadre de travail est sans relation avec une pratique professionnelle.

Un catalogue de descriptions sans analyse est offert à la lecture.

Le mémoire offre une séparation étanche entre l’approche théorique et l’analyse pratique.

Le texte est une compilation.

Les parties sont indépendantes et sans lien.

Les notions abordées ne sont jamais définies.

Les annexes n’ont qu’un rapport lointain avec le mémoire.

Le titre est confus et ne rappelle en rien la problématique.

 

Des critères d’évaluation

1 - L’exposé :

·  Cohérence de l’ensemble.

·  Qualité de l’argumentation.

·  Capacité à intéresser l’auditoire.

·  Clarté, rigueur, correction de l’expression.

·  Indépendance à l’égard du texte du mémoire ou des notes.

·  Gestion du temps.

·  Utilisation pertinente d’outils de présentation.

2 - L’entretien :

·  Pertinence des réponses.

·  Qualité de l’argumentation.

·  Capacité à situer le sujet dans un cadre de connaissance plus large.

·  Capacité à accepter la contradiction.

·  Capacité à rectifier ses erreurs ou ses insuffisances.

 

Des sites utiles

Ces ressources sont le plus souvent des mémoires rédigés par des stagiaires. Ils peuvent comporter des éléments intéressants (bibliographie, problématiques...).

Les mémoires Professionnels des stagiaires de l’IUFM de Montpellier

Les mémoires Pro des stagiaires de l’IUFM d’Aix Marseille

Des mémoires Pro des stagiaires de l’IUFM de Lille

 
 
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