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SE-UNSA REIMS


 Par SE-UNSA REIMS
 Le  jeudi 25 octobre 2012

Refondation : où en est-on dans le second degré ?

 

Le collège à l’heure des choix :

« La Refondation sera pédagogique ou ne sera pas ! ». La déclaration du Président de la République a un écho particulier pour le collège au moment ou l’on parle de son « repositionnement ».

Depuis des années, les enseignants de collège sont confrontés à des injonctions et à des objectifs contradictoires.  Il est temps d’affirmer clairement les principes : l’objectif du collège est bien de garantir à tous un socle commun de connaissances et de compétences. Si la nation se fixe cet objectif, elle doit donner aux enseignants les moyens d’y parvenir. Ces moyens passent par des outils efficaces et des conditions d’enseignement améliorées.

Le socle doit être un support sur lequel les enseignants peuvent s’appuyer pour faire progresser les élèves. Il ne doit surtout pas se réduire à un objet bureaucratique. La simplification du LPC est un pas dans la bonne direction. L’essentiel c’est le travail avec les élèves, pas les cases à cocher. Restent maintenant à construire et à proposer aux enseignants des outils de suivi des compétences qui leur facilitent la tâche et aident véritablement les élèves.

Pour le SE-Unsa, la priorité doit être donnée à la scolarité obligatoire. Des moyens devront être attribués aux collèges pour permettre de proposer aux élèves et aux enseignants des conditions de travail conformes à l’objectif ambitieux qu’on leur assigne.

 Oui, la « Refondation sera pédagogique », mais il faut s’en donner les moyens.

 

Le SE-Unsa est d’ailleurs intervenu hier (24 octobre 2012) au Conseil Supérieur de l’Education pour attirer l'attention du ministre sur la place du collège dans la refondation et pour souligner la pauvreté des propositions avancées.

  • Lire la déclaration :

 

Le lycée dans la Refondation

 « Sur le lycée, la concertation a été pauvre ». Il y avait une pointe de regret dans la voix de Vincent Peillon lorsqu’il a fait ce constat devant le Conseil Supérieur de l’Education.

Pourtant, cette « pauvreté » a une explication bien simple : les enseignants de lycée ont aujourd’hui besoin de sérénité. La mise en place de la réforme du lycée s’est faite dans des conditions calamiteuses. Entre suppressions de postes et formation (très) insuffisante, les personnels ont été mis à rude épreuve.

Actuellement, ce dont les enseignants ont besoin c’est de temps et de perspectives claires. Pas d’un nouveau chamboulement. Nous avons juste besoin de pouvoir faire correctement notre travail. Le ministre a annoncé qu’il ne toucherait pas au lycée dans l’immédiat. C’est un point positif.

Pour l’avenir, Vincent Peillon a déclaré qu’il réouvrirait le dossier du lycée. A ce moment, le SE-Unsa sera présent et portera comme toujours ses propositions. Nous avons des propositions constructives pour lutter contre les hiérarchies, assurer plus de justice sociale, mieux diffuser les enseignements technologiques etc.

 

Voie pro : vers une orientation et un cursus Bac pro plus souple ?

Le ministre a proposé plusieurs mesures permettant un assouplissement du cursus unique de 3 ans pour le bac professionnel. Il s’agirait de proposer aux élèves les plus en difficulté un parcours en 4 ans. Sous quelle forme concrète ? Un groupe de travail devrait se réunir dans les semaines à venir.

 Le SE-Unsa a toujours dénoncé la rigidité du cursus 3 ans inadapté aux jeunes les plus fragiles parfois orientés en bac Pro parce qu’ils n’ont pas trouvé d’affectation en CAP.

 Les conséquences du cursus trois ans imposé à tous sont visibles : forte érosion des effectifs en seconde et première (14% environ), baisse significative du pourcentage de réussite au bac (-5,6 % en 2012). De plus, un quart des jeunes n’obtient pas le CAP ou BEP intermédiaires dans le cursus du bac pro. Il faut réagir !

Pour limiter les orientations subies, le ministre propose de créer une seconde professionnelle de détermination à côté des secondes spécialisées. Cette proposition séduisante paraît toutefois peu réaliste car elle suppose une offre de formation de proximité suffisamment riche et diversifiée pour présenter un véritable choix de champs professionnels.

Dans ce cadre, une augmentation des PFMP de 22 à 24 semaines est envisagée. Cela serait assorti d’une limitation à 4 semaines en seconde soit 20 semaines sur la fin du cycle.

 Compte tenu des difficultés à placer les élèves en stage, cette augmentation parait malvenue. De plus cela supprimerait 2 semaines de cours et le cursus serait donc réduit à 82 semaines. L’horaire hebdomadaire élève déjà très lourd s'en trouverait augmenté.

Le SE-Unsa continuera de revendiquer la mise en œuvre d’un véritable parcours 4 ans de proximité. Pour cela, il faudra créer des CAP en nombre suffisant et une formation post - seconde bac pro d’un an, en BEP ou  CAP dans chaque établissement.

Quoi qu’il en soit, la réussite des élèves et la sécurisation des parcours passent par une offre diversifiée de proximité.

 

 

  Et  l’EPS et le sport scolaire… quel va être l’impact de la Refondation ?  Pas une ligne sur le rapport, pas d’échanges en début de semaine dernière sur la place de l’EPS et du sport scolaire à l’Ecole. Pourtant directement impactée par cette refondation, le débat doit avoir lieu :

  • Le passage à 4,5 jours de classe à l’école aura des conséquences sur l’USEP dans le primaire.
  • Les récents rapports de la cour des comptes et de l’Inspection générale prouvent qu’une refonte de l’Unss doit s’engager en profondeur.
  • Le manque d’activité des jeunes générations provoque une hausse sensible de l’obésité qui peut être compensé par une réorientation de l’EPS.
  • Le professeur d’EPS n’est toujours pas certifié : le SE-Unsa a des propositions pour ce changement de corps d’appartenance pour une rémunération équitable et une longueur de carrière équivalente.

 Les chantiers ne manquent pas et pourtant pas un mot, pas une phrase dans les propositions du gouvernement !

  • Le SE-Unsa demande l’ouverture rapide d’une concertation sur le sport scolaire dans son ensemble.
  • Le SE-Unsa demande une réflexion sur la place de l’EPS à l’école mais également dans la formation des Enseignants.
  • Le SE-Unsa propose un alignement du statut des professeurs d’EPS vers un statut de certifié comprenant le sport scolaire.

 Retrouvez la contribution du SE-Unsa pour une EPS nouvelle et un sport scolaire rénové en cliquant.

> http://www.se-unsa.org/spip.php?article4902