Retour à l'article normal

SE-UNSA REIMS


 Par SE-UNSA REIMS
 Le  mercredi 18 avril 2012

Brevet : une réforme pour rien ?

 

 

Brevet : une réforme pour rien ?

Les contours du « nouveau » DNB ont été publiés au BO du 29 mars. Les seules évolutions notables portent sur les épreuves terminales.

- En Français, les deux parties sont maintenues, mais le contenu évolue. La première partie (1h30) « Compréhension de texte, réécriture et dictée » portera sur un « texte d'une trentaine de lignes maximum ». Elle comportera « une série de questions » soit « d'ordre lexical et grammatical » quoi qui « engagent le candidat à réagir à sa lecture en justifiant son point de vue. ». La  « maîtrise de la langue et de l'orthographe » sera évaluée à la fois par un exercice de réécriture « en fonction de diverses contraintes grammaticales » et par une dictée rallongée pour atteindre 600 à 800 caractères.

La deuxième partie (1h30) sera une rédaction « d'une longueur de deux pages au moins » portant au choix sur un sujet d’imagination ou de réflexion en lien avec le texte initial

- En Mathématiques, l’épreuve (de 2 heures) portera sur six à huit exercices qui seront désormais  indépendants les uns des autres. Au moins un des exercices «  a pour objet une tâche non guidée, exigeant une prise d'initiative de la part du candidat. »

- En Histoire-Géographie, plus de choix, les trois disciplines Histoire, Géographie et Education civique seront systématiquement évaluées. Le paragraphe argumenté est supprimé mais l’une des sujets (d’Histoire ou de Géo) devra donner lieu à un la rédaction d’un « développement construit » qui « prendra la forme d'un texte structuré. ». De fait, il n’est plus possible dans le temps imparti d’étudier un ensemble documentaire. Les élèves ne devront donc analyser qu’un seul document par sujet.

 Dans les 3 disciplines, les sujets seront en lien avec les connaissances et compétences du socle commun et porteront sur les programmes de la classe de troisième.

 La prise en compte du contrôle continu, de l’oral d’histoire des arts et de la note de vie scolaire et du LPC ne sont pas modifiées. Les coefficients non plus.

En fait de « refonte » du DNB,  il ne s’agit que d’ajustements. Le DNB, dans ses multiples dimensions reste un examen infernal, complexe à gérer pour les enseignants. Il continue à combiner 2 logiques : l’attestation progressive de compétences et de connaissances communes et des épreuves finales notées. Placé en fin d’année, le DNB ne joue aucun rôle dans la validation du socle.

 Toutes ces contradictions rendent urgence l’ouverture d’une réflexion sur une véritable réforme du DNB en lien avec l’enjeu démocratique du socle commun.