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La réforme de l’évaluation est un peu l’alpha et l’oméga de la Refondation. En effet, souhaiter refonder l’Ecole, ne peut pas se faire sans réflexion sur l’outil de mesure des acquisitions.
Ainsi, début octobre, la ministre avait annoncé ses principales dispositions sur l’évaluation des élèves du CP à la troisième :
Le 15 octobre, le Conseil Supérieur de l’Education a été consulté sur les nouvelles modalités de suivi des acquis des élèves.
Remarquons que cette séance a bien failli ne pas avoir lieu…
Six mois après les débats enflammés et instrumentalisés qui ont pu avoir lieu, les organisations opposées à la Refondation ont tenté de faire reporter la séance. La présence du groupe des réformistes, dont l’UNSA Éducation fait partie, a permis d’atteindre le quorum et de réunir le CSE qui a d’ailleurs voté favorablement les mesures prises pour l’évaluation des élèves. (Projet de décret relatif à l’évaluation et au livret scolaire : Pour 44 ; Contre 23 ; Abstention 7)
Qui peut bien avoir intérêt à refuser de faire évoluer notre système éducatif quand notre École, inscrite historiquement dans une logique de tri, voit s’agrandir l’écart entre les élèves qui réussissent et ceux qui sont le plus en échec ?
Suite au rapport du jury de la conférence nationale sur l’évaluation, l’UNSA Éducation, a continué de revendiquer la mise en œuvre d’une évaluation plus simple, bienveillante et davantage lisible par les familles. Avec l’échelle nationale de référence qui est introduite, la dimension qualitative de l’évaluation est mise en avant et nous sommes satisfaits de cette logique de progressivité dans les apprentissages.
Tout au long des débats, nous avons rappelé que l’évaluation doit être le moyen d’impliquer les élèves dans leur construction de savoirs et dans le développement de leurs compétences.
L’Unsa-Education a aussi défendu la logique de la continuité dans chaque cycle et en particulier dans le cycle 3. Son amendement ayant obtenu un large soutien du CSE (36 pour, 18 contre et 11 abstentions), le ministère a accepté de modifier l’organisation de l’arrêté sur le livret scolaire en le réorganisant par cycle.
Les échanges et les débats ont mis en évidence certains points qui doivent encore être travaillés :
Sans totalement révolutionner les modalités d’évaluation, les nouvelles dispositions créent les conditions de la continuité et de la cohérence au sein de la scolarité obligatoire. Elles valorisent le recours au positionnement sur les 4 niveaux et font du socle commun la seule référence pour les bilans de fin de cycle. Ce sont là des avancées importantes. C’est pourquoi l’UNSA-Education les a soutenues au Conseil Supérieur de l’Education.
Si l’UNSA-Education se félicite de voir l’évaluation devenir un outil et non plus une fin en soi, elle sera très attentive à ce que cette logique d’ensemble soit tout autant pertinente dans la mise en œuvre.