Notre groupe « socle commun, promesse démocratique Â» (CRAP-cahiers pédagogiques, Education et Devenir, SE-UNSA et SGEN-CFDT) a pris connaissance du lancement par le Ministre d’une grande réflexion sur l’évaluation des élèves. Parallèlement, à la suite de la remise du projet du Conseil Supérieur des Programmes, le ministre annonce pour l’automne une consultation générale des personnels sur le socle commun.
Pour nous, les deux événements s’articulent. Le socle commun du Conseil Supérieur des Programmes n’est pas satisfaisant, dans la mesure où il correspond à un « programme idéal pour élève idéal. Il ne définit pas les compétences et connaissances incontournables dont il faudrait rendre possible l'acquisition par tous. Si l’on souhaite aboutir à un socle opérationnel, utile aux  élèves comme aux  enseignants, il faut absolument que soient inscrites dans le socle les modalités de l’évaluation des acquisitions garanties aux élèves. Il faut même que les contenus soient rédigés de façon à être évaluables.

Le groupe « socle commun, promesse démocratique Â» revendique une évaluation formative, à la fois réaliste et exigeante. Une évaluation moins chronophage, moins pesante, mais une évaluation qui renseigne précisément sur les connaissances et compétences acquises par les élèves. Une évaluation qui ne masque pas, par le recours à la moyenne et aux compensations non justifiées, les lacunes dommageables et qui permet de valoriser les réussites que ne mesurent pas la seule note chiffrée. L’évaluation doit être au service des apprentissages afin que même les élèves les plus fragiles soient en capacité de mesurer et de connaître leurs acquis.

Nous participerons activement aux phases de consultation, aussi bien sur le socle que sur l’évaluation. Nous sommes prêts à apporter notre contribution, forts de notre travail de longue haleine sur ces sujets essentiels pour une réelle transformation de l’école.

Paris, le 4 juillet 2014