Le SE-Unsa tient à attirer l'attention du ministre sur la place du collège dans la refondation, pour souligner la pauvreté des propositions avancées. Certes, le socle commun qui sera redéfini ainsi que les programmes qui en découleront seront sans doute les outils de la nécessaire refondation du collège. Encore faudra-t-il s'assurer que ce ne sont pas les programmes qui commanderont le socle, mais bien que ceux-ci seront mis au service des compétences du socle.

                La création annoncée d'un cycle commun CM2/6ème n'a de sens que si le collège est « repositionné Â», comme le demande le rapport de la concertation. Il n'est pas possible de maintenir plus longtemps le collège dans des logiques superposées et contradictoires, il faut affirmer que le collège n'est pas le lieu de la sélection mais le lieu de la promotion de tous. Les modes d'évaluation doivent être modifiées et le DNB doit être refondé en cohérence. Le code de l'éducation ne peut rester inchangé sur ce point.

                Au delà de l'évaluation, ce sont les démarches pédagogiques et toute l'organisation du collège qui sont à revoir et qui doivent être mises au service des apprentissages de tous les élèves.

Enfin, la proposition d'enseignements choisis en classe de 3ème, dont un qui serait une préparation à l'orientation vers l'enseignement professionnel, ne nous satisfait pas. Il s'agirait une fois de plus d'appliquer la même recette face aux difficultés d'apprentissages, l’orientation subie vers la voie professionnelle. La refondation ne peut pas être une restauration de dispositifs, certes « moins pires Â» que ceux mis en place ces dernières années, mais qui sont en contradiction avec l'objectif affiché de revalorisation de la voie professionnelle. Le SE-Unsa continuera à porter ses propositions pour construire un véritable collège du socle commun.