Beaucoup d'affichage et peu de changements concrets, ce sont les enseignements que tire l'Observatoire des zones prioritaires de l'enquête qu'il a menée auprès des coordinateurs et enseignants-référents des anciens Rar transformés en Éclair dans douze académies.

Ces personnels au cœur de l'animation pédagogique des Rar devaient être remplacés par les «préfets des études» aux missions plus diversifiées et largement recentrées sur le suivi éducatif des élèves. Concrètement, les coordinateurs, bien qu'absents des textes officiels, sont toujours en place. Quant aux enseignants référents, ils ont parfois changé d'appellation mais ils remplissent les mêmes missions. Dans plusieurs académies, des contrats de réussite ont de nouveau été signés, comme si de rien n'était.

Sur le plan éducatif et pédagogique, les Éclair s'inscrivent donc dans la continuité des Rar. Les nouveautés ne se situent bien que dans le domaine de la gestion des personnels et en particulier de leur affectation.

Mais là encore, la rareté des volontaires limite de fait le pouvoir des chefs d'établissement. Alors, ballon d'essai de la dérégulation ou communication politique ? La question se pose mais quoi qu'il en soit, la vigilance s'impose.