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Formation des enseignants : les projets de maquette des futurs concours de recrutement.
Article publié le mercredi 22 octobre 2008.
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Le ministère vient de nous faire parvenir le projet de maquette des futurs concours de recrutement des enseignants. Ce texte est le résultat des discussions qui ont été conduites par le cabinet sur cette question.
 
1/ Le projet de maquette s’articule autour de 4 épreuves : 2 épreuves écrites d’admissibilité qui comptent pour 40% et 2 épreuves orales d’admission qui comptent pour 60% dans la note finale.
 
concours de recrutement des professeurs des écoles
Ø une épreuve écrite d’admissibilité de français et de culture humaniste. (Durée 4h, coef 2)
Ø une épreuve écrite d’admissibilité de mathématiques et de culture scientifique et technologique (Durée 4h, coef 2)
Ø une épreuve orale sous la forme d’un exercice pédagogique (préparation 3h, exposé et entretien : 1h, coef 3)
Ø Une épreuve de connaissance du système éducatif (préparation 3h, exposé et entretien : 1h, coef 3)
Quatre pré-requis sont désormais exigés pour les professeurs des écoles : une attestation de natation (50m) / une attestation de secourisme / le C2i / une attestation de maitrise d’une LVE (niveau C1 du cadre européen de référence)
 A noter que les épreuves d’EPS, d’arts plastiques ou d’éducation musicale disparaissent en tant que telles. L’université sera-t-elle en capacité de proposer des modules spécifiques ? Rien n’est moins sûr…
 
concours de recrutement des professeurs du second degré et CPE
Ø deux épreuves écrites d’admissibilité sur la culture générale disciplinaire (Durée 5h, coef 2)
Ø Une épreuve orale sous la forme d’un exercice pédagogique (préparation 3h, exposé et entretien : 1h, coef 3)
Ø Une épreuve de connaissance du système éducatif (préparation 3h, exposé et entretien : 1h, coef 3)
Le CAPES de documentation, le CAPLP, et le concours de CPE, relèveront de ces orientations générales tout en les adaptant à leurs particularités.
- agrégation
Le ministère s’attaque aussi à l’agrégation… en douceur. Les épreuves et programmes sont maintenus en l’état. L’épreuve orale actuelle sera « infléchie » dans le sens d’un exercice pédagogique et l’épreuve de connaissance du système éducatif est introduite. Enfin, le ministère précise que le programme de l’agrégation sera désormais arrêté pour une période d’au moins deux ans.
 
 2/ L’analyse du SE-UNSA
Les points positifs
- Une architecture unique. Le projet de maquette qui est présenté est, comme nous le souhaitions, un projet qui n’entre pas dans les détails concours par concours, mais qui fixe l’architecture générale des concours d’enseignant. Cette architecture est la même pour tous les concours qu’ils soient du premier comme du second degré. Elle consacre l’unicité du métier. C’est un aspect important.
- Le référentiel de compétences, du cahier des charges de la formation constitue la référence dans l’élaboration des épreuves des concours. Pour le SE-UNSA, cet aspect est fondamental : il ancre, au moins sur le papier, la formation dans une logique professionnelle.
- Une épreuve de « connaissance du système éducatif » est instituée. Cette épreuve orale d’admission est une épreuve d’analyse et de réflexion sur la base ‘éléments tels que l’histoire du système éducatif, ses valeurs (notamment laïcité), les droits et devoirs du fonctionnaire…
- Les programmes du concours sont ceux du niveau concerné. La référence est désormais, pour tous les corps, celle des programmes scolaires du niveau concerné. Cela devrait permettre d’ancrer la formation et le concours dans la réalité scolaire et non dans des considérations disciplinaires sans rapport avec la réalité du métier.
 
Les points négatifs
- L’épreuve orale pédagogique d’admission. Cette épreuve consiste en une « leçon » devant, non pas des élèves, mais devant un jury. Pour le SE-UNSA, cet exercice virtuel ne donne pas un signal suffisamment fort aux universités pour faire des stages un contenu important des modules des futurs masters. Ainsi on peut craindre que les universités, comme les étudiants, ne se dispensent de ces stages – qui ne seront plus que des stages d’observation ou pratique accompagnée- dès lors que cette pratique n’est pas valorisée dans le concours. La conséquence (dramatique) de ceci pourrait être l’affectation dans des classes de lauréats, certes titulaires d’un master, mais totalement ignorants de la réalité d’une classe d’élèves.
- La composition du jury.Le projet de texte prévoit que le jury soit composé de personnels de direction, de membre de l’administration et de la hiérarchie et de membres de la société civile. Aucun praticien n’en fait partie, ce qui est un comble au moment de juger de l’aptitude pédagogique d’un candidat !
 
 Ce projet de texte peut encore évoluer. Le SE-UNSA continuera à faire des propositions réalistes pour aller dans le sens d’un concours qui mesure réellement l’aptitude professionnelle des candidats. Nous ferons des propositions notamment sur l’oral pédagogique et la composition des jurys.
 
 
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