- La création de « l’accompagnement personnalisé en 6ème ». La circulaire précise immédiatement que ce dispositif « se substitue » à l’aide aux élèves et à l’accompagnement de leur travail personnel ». Tout est dit.

- En 3ème, on pourra expérimenter une 3ème « prépa-pro », construite « à partir de l’actuel module de 6 heures de découverte professionnelle ». Là aussi, la nouveauté est toute relative…

- Véritable innovation, en revanche, l’expérimentation d’une « évaluation nationale » en fin de 5ème « dans les établissements volontaires ». Elle portera « sur deux compétences du socle commun » et sera organisée « dans le courant du troisième trimestre ». Rien n’est dit sur une éventuelle généralisation l’année suivante, mais elle n’aurait rien de surprenant. Outre la surcharge de travail pour les collègues, compte tenu des propos de certains responsables politiques sur le collège, cette annonce est inquiétante. Pour le SE-Unsa, on peut y voir l’occasion de remettre en cause le principe essentiel de la scolarité commune au collège.

 

La rentrée prochaine verra l’entrée en vigueur de la réforme en 1ère générale et dans 3 séries technologiques. L’expérience acquise cette année démontre – s’il en était besoin – que la réussite d’une réforme nécessite un accompagnement à la hauteur de la part de l’institution. Que ce soit sur les nouveautés introduites par la réforme (accompagnement, enseignements d’exploration...) ou sur la rénovation des séries technologiques (STI2D en particulier), les réponses apportées aux collègues n’ont pas été satisfaisantes.

On aurait pu s’attendre à ce que la circulaire de rentrée en tire quelques enseignements. Il n’en est rien. Le texte se contente de lister les dispositifs sans rien proposer de concret pour aider à leur mise en œuvre. Le paragraphe « Poursuivre l’accompagnement des établissements scolaires dans la mise en œuvre de la réforme du lycée » relève de la méthode Coué. La circulaire note que « les évolutions induites par la réforme du lycée nécessitent que les établissements soient accompagnés dans leurs initiatives par les corps d’inspection pédagogique ». On peut partager le constat. Mais force est de constater que, pour l’instant, il y a loin de la parole aux actes.

 

Lire la circulaire de rentrée > http://www.education.gouv.fr/cid55941/mene1111098c.html