SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de REIMS - MAISON DES SYNDICATS - 15 BD DE LA PAIX - BP 30149 - 51055 REIMS CEDEX
Tél. 03 26 88 25 53 - ac-reims@se-unsa.org

 
DĂ©claration UNSA-Education au CTPA du 25 mars 2011
Article publié le vendredi 1er avril 2011.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter
Le 19 mars, la communauté éducative était dans la rue pour dire tout le mal qu’elle pense de la politique budgétaire et éducative conduite depuis quatre ans. Ces orientations néfastes sont en train de démembrer, tranche par tranche, pan par pan, notre système éducatif pour nous faire glisser par touches successives vers un modèle largement dérégulé qui ne peut pas être celui de la fédération UNSA-Éducation.
 
Désectorisation, réforme de la formation des enseignants, mise en place du dispositif ECLAIR, recrutements par les chefs d’établissements, refondation de l’évaluation des enseignants, velléités de revoir les obligations statutaires de service des personnels, autonomie élargie des établissements, recours de plus en plus large et fréquent à du personnel précaire et non qualifié : autant d’expérimentations à haut risques dans les laboratoires de la rue de Grenelle et qui nous inquiètent. A jouer à l’apprenti sorcier, le Ministère appauvrit considérablement l’école de la République.
 
Dans le même temps, les orientations progressistes que notre fédération UNSA-Education a soutenues, sont à la peine. Le socle commun manque d’accompagnement et la réforme du lycée, pourtant nécessaire, s’essouffle faute des moyens qu’elle devrait réglementairement avoir et de réel pilotage national, abandonnée ainsi à des baronnies académiques de plus en plus autonomes, prime d’intéressement à la clé…
Évidemment, on nous jure que ces évolutions, ces réformes, ces expérimentations n’ont qu’un seul but, l’amélioration du service public dans l’intérêt des élèves et du pays.
 
Selon le dernier rapport sur la mise en œuvre de la RGPP présenté par Monsieur Baroin, tous les indicateurs seraient au vert.
Pour l’UNSA-Education, ce rapport relève tout à la fois de l’autosatisfaction et de la méthode Coué. Rédigé dans un bocal idéologique, il est ainsi le reflet abrupt et froid d’un mode de gouvernement où la parole citoyenne mais aussi la réalité du terrain sont niées. Un tel aveuglement politique est inquiétant.
PISA est passé par ici…. il repassera par là, dans quelques années, pour dresser un constat toujours plus alarmant. Comment pourrait-il en être autrement ?
PISA aurait du constituer un électrochoc pour notre pays. Il n’en n’est rien. Pas de changement de cap à l’horizon. Pourtant c’est bien la relégation aux marges de notre société d’un nombre grandissant de jeunes qui est mise en évidence par les résultats de PISA
L’écart se creuse entre ceux qui réussissent dans un système scolaire conçu pour reproduire les élites et ceux que leur origine sociale exclut, toujours plus nombreux.
C’est particulièrement flagrant dans une académie, comme la nôtre, où les difficultés socio-culturelles ne sont un secret pour personne, rendant ainsi les coupes sombres dans notre institution d’autant plus insupportables.
Comment peut-on raisonnablement penser combler le retard de l’académie de Reims en matière de réussite aux examens, environ 1% en dessous de la sacro-sainte moyenne nationale qui semble être votre boussole lorsqu’il s’agit de récupérer des moyens.
 
Viscéralement attachée à des principes de solidarité, l’UNSA-Education pense au contraire qu’il faut donner plus à ceux qui en ont le plus besoin.
Or les documents préparatoires de ce CTPA nous permettent de constater que bien souvent, ce sont les établissements accueillant le plus grand nombre d’élèves défavorisés qui se voient supprimer le plus grand nombre de postes…
 
Alors à la casse, nous préférons nettement le CAS. Ce comité d’analyse stratégique, rattaché au premier ministre, qui vient de rendre public un document riche d’enseignements et qui renvoie le rapport d’étape sur la RGPP à son miroir complaisant !
Là où l’on nous assène depuis 4 ans qu’il y a trop d’enseignants, le CAS démontre les piètres conditions d’encadrement dans l’Education nationale. La France présente – nous dit le CAS- non seulement le taux d’encadrement le plus faible, tous niveaux et tout établissement confondus avec seulement 6.1 enseignants pour 100 élèves.
 
Depuis 5 ans, ce sont 60.000 emplois qui ont été supprimés dont 1700 dans l’académie de Reims. Sous couvert d’amélioration, démentie par le CAS. Il s’agit bien là d’une orientation idéologique pensée en cohérence, mise en œuvre pour affaiblir le service public.
Pas étonnant que dans ces conditions on note un profond mal-être chez nombre de nos collègues et une perte de confiance non moins préoccupante chez les parents d’élèves envers le système éducatif.
 
C’est pourquoi l’UNSA-Éducation demande dans l’immédiat, un moratoire sur ces suppressions d’emplois et votera contre les mesures de carte scolaire que vous nous imposez.
Pour l’avenir, nous exigeons du Ministère un réel projet ambitieux pour l’Ecole de la République. C’est en tout cas le défi de l’UNSA-Education.
 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC