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Pour l’IGEN, "les difficultĂ©s qui attendent le système Ă©ducatif l’annĂ©e prochaine sont nombreuses".
Article publié le samedi 5 février 2011.
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Un rapport, non publié de l’Inspection générale vient d’être rendu public. Décrivant la préparation de la rentrée, il dément les beaux discours ministériels. Pour l’IG : « Les difficultés qui attendent le système éducatif l’année prochaine sont nombreuses  ». Petit florilège.
 
Recours aux non-titulaires : « ce choix budgétaire est partiellement insincère et coûteux » dit le rapport
La suppression des postes et la diminution des places aux concours engendrent une baisse de marge de manœuvre des moyens de remplacement. Les rectorats recrutent de plus en plus d’agents vacataires qui servent de variable d’ajustement au système pour assurer les suppléances. Cela entraîne un recours croissant au recrutement de personnels non titulaires. Le rapport est éloquent : « +31% de personnels vacataires par rapport à l’année dernière sur la même période ». Lorsque l’on connaît le manque de respect de l’administration envers ces collègues au statut extrêmement précaire, on comprend mieux pourquoi les rectorats de Lille, Paris ou Amiens ont du mal à recruter même chez les étudiants en M2 ou les néo-retraités !!
 
Les lycées et collèges sous tension.
 
Dans le second degré, le rapport prévoit que « des tensions sont prévisibles (…) dans la continuité des difficultés rencontrées cette année. » et de lister pêle-mêle nombre de TZR « insuffisant », « davantage d’heures supplémentaires », « davantage de postes partagés entre plusieurs établissement » etc.
 
Pour les HSA, qui représentent désormais en moyenne 10% des DHG, le rapport reconnait que les académies « semblent atteindre un palier » et que « les chefs d’établissements ont des difficultés à faire absorber les heures ». Il admet que l’augmentation des compléments de service est un phénomène « notable » et que cela nuit au bon fonctionnement des établissements. En clair, l’Inspection générale souligne la dégradation des conditions de travail des enseignants.
 
Dans les collèges, la situation de la rentrée est plus que difficile. Alors que le ministère prévoit l’arrivée de 28000 élèves de plus dans les classes, le rapport constate qu’ « aucune création d’emploi n’est prévu ». Pour tenter d’en « atténuer » l’effet, 15 académies « en faible hausse d’effectifs » ont subies des retraits d’emplois au profit de celles en « forte hausse démographique ». Dans tous les cas, les besoins seront loin d’être couverts.
 
Premier degré : des élèves en plus, des moyens d’enseignement en moins.
Bien que la loi de finances ait affiché une dotation positive de 2000 emplois, le rapport avoue que c’est bien avec une baisse des moyens d’enseignement que les Inspecteurs d’Académie ont préparé la rentrée 2010 et donc fermé des classes. En effet, il a bien fallu notamment régler l’ardoise laissée par la réforme de la formation et la suppression des moyens d’enseignement que représentait l’année de PE2 et sa journée hebdomadaire en classe. Impact d’une réforme que l’on retrouvera aussi sur la formation continue réduite à peau de chagrin dans un contexte de baisse drastique des budgets de fonctionnement. Une baisse « qui affecte insidieusement la qualité du système éducatif » accuse l’Inspection Générale.
 
Dans le rapport de l’IG, on lit également :
« Le manque de crédits de fonctionnement affecte insidieusement le système éducatif »
« La baisse importante des crédits sur les différents programmes (de -15 à -18%) va créer à la rentrée des difficultés sur tous les postes de dépenses : déplacement, formation, fonctionnement…
 
Luc Chatel disait lors de la rentrée : « L’Éducation nationale doit participer à l’effort collectif et ma méthode est de s’adapter aux besoins du terrain. On crée tout de même 2600 postes dans le premier degré, et 144 dans l’éducation prioritaire dans le second degré ».
Le rapport indique que le budget « a créé de fait un manque de moyens d’enseignement qu’on peut évaluer à 1300 ETP dans le premier degré et à 2700 ETP dans le second degré ». Sans commentaire.
 
Ce rapport confirme toutes les déclarations qu’a pu faire le SE-UNSA, notamment au CTPM. Les réponses dilatoires du ministère ne sont pas acceptables. Il n’y a qu’une seule solution envisageable : l’abandon des orientations budgétaires actuelles !
 
 
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