Tout le monde est unanime, la mobilisation contre cette réforme des retraites s’amplifie. Sarkozy et le gouvernement misaient sur l’essoufflement du mouvement et espéraient ouvertement qu’une fois cette réforme votée, les français rentreraient gentiment dans leur foyer… Ils allaient même jusqu’à penser que nous finirions par comprendre… Certes, cette réforme est impopulaire, mais elle est nécessaire et indispensable pour sauver nos retraites.

On voit où cela mène de vivre dans une tour d’ivoire, loin, bien loin de la réalité quotidienne des français. Les président, ministres et autres parlementaires seraient bien inspirés d’écouter le message unanime scandé dans les rues de France par toujours plus de citoyens.

Hier à l’Assemblée, Fillon déclarait que si en démocratie la rue a le droit légitime de s’exprimer, ce sont les députés qui sont légitimes car ils représentent le peuple.

Imparable comme remarque, me direz-vous. Sur le plan du droit, rien à redire… Par contre en terme de vie démocratique cela s’avère beaucoup plus discutable. Le Peuple de France n’est pas d’accord avec ses députés… En effet au-delà des 3,5 millions de personnes dans les rues hier, tous les sondages confirment que l’immense majorité est opposée à CETTE réforme tout en étant consciente qu’UNE réforme des retraites est indispensable.

En faisant la sourde oreille au cri du Peuple, les parlementaires et le gouvernement font montre d’une position complètement idéologique et dogmatique. Le pouvoir ne semble en effet toujours pas prêt à renoncer à SA réforme. D’ailleurs il a fait voter le Sénat en urgence sur les mesures phares de celle-ci 

Mais la donne est en train de changer. La présence des jeunes dans la rue commence à préoccuper l’Elysée… Ce n’est pas le moment de battre en retraite. Il faut, au contraire, maintenir la pression. C’est pourquoi, samedi 16 octobre, il faut poursuivre et amplifier encore la mobilisation afin de contraindre Sarkozy et le gouvernement à renoncer à cette réforme injuste et à entamer enfin de réelles négociations.

A ceux qui pensent que maintenant tout est voté et que la loi va s’appliquer, n’oubliez jamais que lorsqu’il y a autant de monde dans les rues, rien n’est jamais joué.

Alors rendez-vous samedi sous les bannières de l’UNSA.

 

Jean-Michel ALAVOINE, Secrétaire Académique du SE-UNSA REIMS