La masterisation entre dans sa phase opératoire. Sa mise en oeuvre correspond davantage à un bizutage qu’à une formation. Pour le SE-UNSA, c’est une épreuve du feu totalement inacceptable qui va à l’encontre de ce qu’est un véritable processus de formation. A cela s’ajoutera la désorganisation des équipes et des emplois du temps dans les établissements.

 Le SE-UNSA sera aux côtés des personnels (stagiaires et tuteurs) mis en difficulté par la réforme. Il se soucie déjà particulièrement des nombreux stagiaires des DOM, qui pour des raisons d’économies budgétaires, sont affectés contre leur gré en métropole à cette rentrée.

 

Concrètement, dans notre académie, le dispositif d’accueil, d’accompagnement et de formation des fonctionnaires stagiaires comprend trois temps :

 

 Tout d’abord, une période d’intégration et d’accueil qui durera jusqu’aux vacances de la Toussaint. Outre l’accompagnement par un professeur tuteur, le stagiaire aura 3 journées de regroupement en début d’année scolaire ( 30 août, 9 septembre et 21 octobre).

 Viendra ensuite une longue période de formation dans les classes fondée sur un accompagnement articulant pratique de classe et analyse de pratique. Les tuteurs seront fortement sollicités pour mettre en place cet accompagnement individualisé.

11 journées de regroupement (le jeudi) sont prévues à raison d’une à deux par mois… pour des stages qui aborderont aussi bien la formation transversale ou disciplinaire, le socle commun de connaissances et de compétences, l’accompagnement individualisé des élèves (PPRE, accompagnement au lycée…) ou encore les pratiques pédagogiques disciplinaire.

 Enfin, les fonctionnaires stagiaires auront deux semaines de formation groupées en mars 2011.

 

 Cette présentation « officielle », bien agencée sur le papier, aura bien du mal à palier le manque de formation de nos jeunes collègues qui vont se retrouver 18 heures par semaine devant élèves sans y avoir été préparé...

 De plus on a déjà noté ici et là quelques couacs, notamment pour trouver des tuteurs… Les contraintes et la surcharge de travail sont évidentes. Difficile, dans ces conditions de trouver des volontaires quand on connaît déjà les difficultés que tout enseignant rencontre quotidiennement dans l’exercice de son métier.

 Et quel va être leur rôle ? Le piège du compagnonnage n’est pas très loin. Soyons sérieux ! L’imitation et le mimétisme élevés au rang de méthode pédagogique d’apprentissage du métier serait la pire des choses.

 

 Au SE-UNSA, nous défendrons toujours l’idée, qu’enseigner est un métier qui s’apprend.