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Retraites : grèves et manifestations le 7 septembre
Article publié le jeudi 16 septembre 2010.
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Un 24 juin qui sonne fort ! par Alain Olive, Secrétaire général de l’UNSA 
 
Pour nombre de commentateurs, l’affaire était pliée, les Français allaient se résoudre à accepter une réforme des retraites, comme on supporte le froid en hiver ou la trop grande chaleur en été. C’est désagréable, mais on fait avec !
Après la présentation des mesures gouvernementales le 16 juin, l’ampleur de la journée de mobilisation du 24 juin est venue rappeler à tout ce beau monde que prévoir la météo sociale dans un pays comme la France est un art difficile et parfois… risqué.
Non rien n’est encore joué ! Même s’il n’est pas question pour l’UNSA de tirer des plans sur la comète après cette journée, aussi réussie soit-elle. Nous savons, par expérience, que les mobilisations de juin ne font pas celles de septembre.
Mais comme organisation syndicale, nous avons une obligation : celle d’expliquer et d’expliquer encore, pour mieux le combattre, un projet de réforme qui se nourrit de trop d’injustices.
La liste en serait longue mais quatre méritent d’être soulignées. Injuste d’abord le recul des bornes d’âge. Repousser à soixante sept ans l’âge à partir duquel la décote ne s’applique plus, c’est condamner beaucoup de salariés qui n’auront pas les annuités suffisantes, à travailler jusqu’à cet âge. Pour eux qui sont les enfants de la crise, de la précarité et de la dégradation du travail, la retraite à soixante deux ans est une illusion. Seront pénalisées en priorité les femmes qui souffrent le plus de carrières incomplètes.
Injuste aussi de ne pas avoir voulu prendre en compte la pénibilité qui, dans le projet de réforme, se transforme en invalidité. Il faudra être « rompu » et avoir une incapacité égale ou supérieure à 20% pour que le droit de partir à soixante ans soit maintenu.
D’après Eric Woerth, la mesure devrait concerner 10.000 salariés par an. Ce nombre est infiniment trop bas rapporté aux centaines de milliers de salariés qui travaillent dans un environnement difficile : travail de nuit, charges lourdes, travail posté ou encore exposition aux produits toxiques. Nombre de ces salariés voient leur espérance de vie écourtée sans pour autant qu’ils soient déclarés invalides.
Injuste la hausse de la cotisation demandée aux fonctionnaires qui s’inscrit dans un contexte de réduction des dépenses publiques et de rigueur salariale qui va se traduire par une baisse conséquente de pouvoir d’achat.
Injuste enfin la répartition des efforts financiers. Sur 40 milliards de recettes à l’horizon 2020, la grande majorité provient des salariés. Les entreprises apporteront seulement 2,5 milliards au pot.
La contribution des hauts revenus sera symbolique avec une augmentation de 40 à 41% du taux marginal du barème de l’impôt sur le revenu, ce qui représentera en euros constants, 290 millions en 2020. Pas de quoi émouvoir dans les gentilhommières !
Au Gouvernement maintenant de bien apprécier cette journée du 24 juin. En ce qui nous concerne, sa réussite doit nous encourager à continuer à défendre une réforme des retraites qui soit juste.
 
 
 
Tous mobilisés le 7 septembre : pour une autre réforme des retraites. Ces dernières semaines, les salariés du public et du privé, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités se sont mobilisés de plus en plus massivement sur les retraites, notamment le 24 juin 2010. Ils ont réaffirmé leur opposition au projet de réforme injuste et inacceptable du gouvernement, notamment au report brutal des âges légaux à 62 et 67 ans qui pénalise particulièrement les salariés ayant commencé à travailler jeunes et ceux ayant eu des carrières chaotiques et incomplètes. Cette réforme n’apporte, par ailleurs, pas de réponse sur le plan de la pénibilité. Elle aggrave les inégalités entre les hommes et les femmes.
Les organisations syndicales dénoncent la campagne médiatique précipitée du gouvernement qui travestit la réalité du projet.
Cette réforme, une des plus dures d’Europe, arrive dans une situation économique dégradée où le chômage est en hausse continue et touche plus fortement les jeunes et les seniors. Les politiques de rigueur se généralisent dans toute l’Europe en aggravant les inégalités et hypothèquent fortement toute reprise.
Des initiatives intersyndicales viseront à interpeller le gouvernement et ses représentants, aux niveaux national et local, le 13 juillet, jour du Conseil des ministres qui adoptera le projet de loi. Durant l’été, les organisations syndicales interpelleront les parlementaires. Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA vont poursuivre leur action tout au long du processus législatif de la réforme des retraites.
Elles décident d’une nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations le 7 septembre 2010, au moment où s’ouvrira le débat parlementaire. Elles appellent tous les salariés du privé et du public, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités à construire ce jour une mobilisation d’ampleur.
 
 
Retraites : Premiers reculs du gouvernement
 
 
L’UNSA Fonction Publique avait dénoncé deux mesures scandaleuses alourdissant encore le projet de loi pour deux catégories de fonctionnaires : les parents de trois enfants ou plus et les agents ayant effectué des services actifs.
Par deux auto-amendements déposés au Conseil supérieur de la fonction publique, le gouvernement nous donne satisfaction.
Dans le premier cas, il ne rajoute plus à la suppression de la possibilité de départ anticipé la date limite absurde du 13 juillet 2010 pour le dépôt des dossiers de ceux ayant acquis leur droit : elle est reportée au 31 décembre 2010.
Dans le second cas, le nombre d’années de services actifs ouvrant droit à un âge de départ dérogatoire à l’âge légal est maintenu à son niveau actuel.
 
Ces premiers reculs, dus à la mobilisation, doivent en appeler d’autres plus substantiels : rendez-vous à tous au 7 septembre, journée nationale d’action syndicale ! 
 
 
LUNSA rappelle quelques principes essentiels.
De même, l’UNSA défendra le maintien des six derniers mois pour le calcul des pensions des fonctionnaires car il prend notamment en compte les différences de carrières et de rémunérations entre le privé et le public.
 
L’UNSA fait des propositions.
Pour l’UNSA, les 80% des dépenses de l’assurance vieillesse liées au travail doivent logiquement continuer à être financées par les cotisations. Mais les 20% restant, qui correspondent à des dépenses de solidarité (minimum contributif, avantages conjugaux et familiaux…), doivent relever de la solidarité nationale et donc des ressources fiscales.
Afin de les financer, l’UNSA propose :
· de remettre en cause la loi TEPA, que ce soit pour le bouclier fiscal ou l’exonération des heures supplémentaires (1,2 milliard d’euros de recettes supplémentaires) ; de mettre fin aux exonérations de charges sociales non compensées (1,2Md) ; de taxer l’intéressement et la participation avec un coût pour les entreprises proche de celui résultant des cotisations patronales assises sur les salaires. Porter ainsi de 4% à 15% le forfait social sur l’intéressement rapporterait environ 1Md d’euros ; d’augmenter, dans ce contexte, ainsi créé, d’efforts partagés, la CSG d’un point, la recette pouvant être répartie entre l’assurance maladie et les retraites ; de rendre effective, début 2011, l’augmentation de 0,3 point de la cotisation vieillesse, qui, à la suite du rendez-vous sur les retraites de 2008, aurait dû entrer en vigueur au début 2009.
L’UNSA demande enfin que soient revisités les 30 milliards d’euros d’exonérations de charges sociales compensées par le budget de l’État, sur la base d’une évaluation sérieuse de leur efficacité en matière d’emploi. En tout état de cause et sans attendre, elle demande d’en bloquer le montant à celui atteint aujourd’hui.
Pour l’UNSA, dans un contexte de déséquilibre démographique, sauvegarder notre système de retraite nécessitera des efforts. Encore faudra-t-il qu’ils soient justes et donc socialement partagés. 
 
 
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À elles seules, ces mesures produiraient de l’ordre de 10 milliards d’euros par an.
Pour l’UNSA, la retraite par répartition et un bon taux de remplacement sont deux piliers non négociables de notre système de retraite. Dans ce cadre, elle refuse la remise en cause de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans. En l’état actuel du fonctionnement du marché du travail et des écarts d’espérance de vie à 60 ans, celle-ci ne pourrait en effet qu’aggraver les inégalités d’accès des assurés au droit à la retraite.
 
 
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