Notre académie est désormais dotée d’une équipe mobile de sécurité.

- « Késako ? » diront certains.

- « Il était temps ! » diront d’autres.

- « S’ils pensent que cela va régler le problème de la violence… » entendrons-nous encore.

 

Pour y voir un peu plus clair, faisons un petit retour en arrière.

 

Suite à des actes de violence dans les établissements scolaires, Xavier Darcos, alors ministre de l’Education nationale, annonçait le 9 juin 2009 la création d’équipe mobile de sécurité dans chaque académie.

 

 

Chaque académie définit la composition de l’équipe selon sa taille et ses spécificités. Une équipe comprend 10 à 50 personnes, aux profils et compétences complémentaires :

- des personnels appartenant à l’Éducation nationale : chef d’établissement, enseignant, conseiller principal d’éducation, ... ;

- des spécialistes de la sécurité recrutés avec l’aide du ministère de l’Intérieur : adjoint de sécurité, policier ou gendarme à la retraite, médiateur, brigade des mineurs, brigade de prévention de la délinquance juvénile, ...

Quelle que soit leur origine professionnelle, les membres de ces équipes sont formés pour s’adapter aux spécificités des interventions en milieu scolaire.

Dans l’académie de Reims, l’équipe mobile de sécurité est composée de 9 personnes.

- M. Jean-Claude Parage, conseiller sécurité du Recteur.

- 8 agents, répartis sur Reims et Saint-Dizier.

Cette EMS, présentée le 2 mars par le Recteur, est opérationnelle depuis le 9 mars 2010.

 

Il serait illusoire de penser que cette EMS va résoudre le problème de la violence scolaire à elle seule.

D’ailleurs, dès juin 2009, nous avons émis les plus vives critiques sur leur création. Sans nier les problèmes de violences scolaires, le SE-UNSA avait fait remarquer que si le ministère n’avait pas réduit de façon massive la présence d’adultes dans les établissements scolaires, la situation ne serait certainement pas ce qu’elle est aujourd’hui.

Mais au SE-UNSA, nous sommes pragmatiques. Les EMS sont désormais là. Alors, nous ne lui ferons pas de procès d’intention et jugerons sur les actes.

Si leur action sur le terrain se cantonne à intervenir, forcément après un problème, on peut craindre que cela manque d’efficacité…

Si par contre, l’EMS intervient de façon préventive, alors les choses pourraient peut-être évoluer dans le sens d’une décrispation dans certains établissements scolaires.

Soyez assurés que nous suivrons de près l’activité de cette équipe mobile de sécurité, et que parallèlement, nous continuerons de nous battre pour revoir rapidement plus d’adultes pour encadrer les élèves dans les établissements scolaires.